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du 5 au 8 octobre 2007 (semaine 40)
 

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2007-10-08 -
LE PAPE ET LA RENCONTRE INTERRELIGIEUSE DE NAPLES

Le Pape ne se rendra pas à la rencontre interreligieuse de Naples le 21 octobre mais en recevra les participants, puisqu'à cette date, par une heureuse coïncidence, il se trouve dans cette ville pour une visite pastorale.

"Heureuse coïncidence!" : déclare l'organisateur de cette rencontre de Sant’Egidio, Mario Marazziti, pour se réjouir de ce que la visite de Benoît XVI dans la cité napolitaine, le 21 octobre prochain, se déroule au même moment que la rencontre «Hommes et religions pour la paix», organisée chaque année par sa communauté avec des représentants des différentes religions du monde.

Une « heureuse coïncidence » sans doute favorisée par le cardinal Crescienzo Sepe, archevêque de Naples, qui connaît bien Sant’Egidio.

Les deux événements ayant lieu le même jour dans la même ville, le pape ne pourra en effet ignorer les participants à cette rencontre, des personnalités religieuses aussi importantes que le patriarche œcuménique Bartholomeos Ier de Constantinople, l’archevêque de Cantorbéry Rowan Williams, le grand rabbin ashkénaze d’Israël, Yona Metzger, ou encore l’imam des Émirats arabes unis, Ibrahim Ezzeddin.

Nuance, cependant: Benoît XVI ne se rendra pas à la rencontre interreligieuse mais en recevra les participants au séminaire de Naples, après la célébration eucharistique. Un rendez-vous qui sera retransmis en direct par la télévision.

Cette conïcidence n'est pas fortuite, mais elle marque une nouvelle attitude de Benoît XVI dont les réticences vis-à vis de ces rencontres, promues par la communauté de Sant’Egidio dans le sillon du grand rassemblement interreligieux suscité par Jean­Paul II à Assise en 1986, sont connues.

En octobre 2006, le Pape avait rendu publique une lettre envoyée à l’évêque d’Assise où, tout en qualifiant de «prophétique» l’initiative de ces rencontres, il rappelait qu’elles ne devaient donner lieu à "aucune interprétation syncrétiste, fondée sur une conception relativiste".

Ces réserves posées, le Pape est, comme il l’avait déclaré dès le début de son pontificat, ouvert au dialogue avec les autres traditions religieuses. La nécessité lui en est apparue sans doute encore plus clairement après son discours de Ratisbonne et les réactions violentes provoquées dans le monde musulman. En nommant en juillet une personnalité aussi éminente et reconnue à Rome que le cardinal Jean-Louis Tauran à la tête du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, organe de la Curie chargé de ce dossier, il a montré l’importance qu’il y attachait.

L'objectif du pape, en se rendant à Naples, n’est pas d’abord de rencontrer des responsables d’autres religions, mais de faire une visite pastorale à l’un des plus importants diocèses italiens. Au cours des neuf heures qu’il y passera, il célébrera la messe sur la place du Plébiscite devant 200 000 personnes, et ira se recueillir l’après-midi devant l’ampoule contenant du sang de saint Janvier, qui se liquéfie à certaines fêtes liturgiques.

Dans cette ville de plus 1,5 millions d'habitants et dont la population est très jeune, la visite du pape est particulièrement attendue.

La rencontre de Sant’Egidio, «Pour un monde sans violence, dialogue entre religion et culture», se conclura le mardi 23 octobre, en présence du président de la République italienne. (information : Service de presse du Vatican et Sant'Egidio)

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