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FlashPress - Infocatho
du 5 au 8 octobre 2007 (semaine 40)
 
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2007-10-08 - Suisse
L'ATTACHEMENT AUX ÉGLISES FAIBLIT.

Deux tendances marquent le paysage religieux suisse: d'un côté, l’affaiblissement de l'attachement aux Eglises et, de l'autre, l'importance croissante de certaines religions non-chrétiennes et des communautés chrétiennes alternatives.

Ces deux
tendances remettent en question l'ordre religieux traditionnel qui, en Suisse, était transmis de générations en générations. Afin que l'Etat laïc puisse réagir à ces défis de manière adéquate, le Fonds national suisse vient de lancer, sur mandat du Conseil fédéral, les travaux du Programme national de recherche "Religions en Suisse" (PNR 58).

La recherche part du constat que le paysage religieux suisse est en plein
bouleversement, dont il est encore difficile de mesurer les répercussions sur l'Etat et la société.

Il apparait ainsi une forte concurrence face aux formes chrétiennes traditionnelles. D'un côté, la "pluralisation" du paysage religieux (la "pluralisation" religieuse est généralement considérée comme un trait dominant de la modernité) est étroitement liée à l'augmentation de la migration en Suisse. Ce phénomène est aussi lié au besoin grandissant de nombreuses Suissesses et Suisses de vivre leur religiosité d'une manière différente des formes chrétienne straditionnelles.

En Suisse, on ne pratique plus seulement la foi réformée, catholique ou juive, mais aussi de plus en plus la foi musulmane, hindouiste ou bouddhiste, ainsi que certaines formes non-occidentales du christianisme. De nombreux migrants construisent leur identité en intensifiant leur attachement religieux. Toutefois, ces nouvelles collectivités religieuses ne réussissent souvent qu'à s'organiser de manière insuffisante.

Il leur manque, estim eChristian Mottas, coordinateur de programme du PNR 58, l'adhésion de certaines franges de la population suisse, des locaux appropriés et des érudits religieux formés de manière adéquate pour constituer la collectivité organisée à laquelle ils aspirent.

D'un autre côté, les chercheurs du Fonds national suisse constatent que la laïcisation du paysage de la foi en Suisse a un impact sur la coexistence sociale. Elle concerne en principe toutes les religions, mais en première ligne celles qui restent les plus grandes collectivités religieuses, à savoir les Eglises catholique-romaine et réformées reconnues de droit public et de droit privé.

Depuis les années 1970, l'attachement desmembres à leurs Eglises va en s'affaiblissant. L'influence de ces dernières sur la formation de l'opinion publique s'amenuise. En même temps, on observe une "pluralisation" des religions chrétiennes, de plus en plus marquées par les communautés évangéliques et les courants spirituels alternatifs.

Les projets de recherche sont menés en Suisse dans certaines universités, et hautes-écoles spécialisées, ainsi que dans des bureaux privés. Ils étudient les changements dans le paysage religieux suisse et cherchent des réponsespertinentes et concrètes.Les instances politiques, les autorités et les écoles doivent pouvoir réagir de manière adéquate aux défis actuels et réussir à créer les conditions nécessaires pour une compréhension mutuelle et une coexistence pacifique entre les différents groupements religieux et non-religieux.

Le PNR 58 s'interroge sur la façon dont l'enseignement public aborde les différentes religions, sur l'image que les différentes collectivités religieuses ont de l'Etat de droit démocratique et sur le rôle que jouent les religions au niveau de la socialisation dans lescollectivités religieuses, mais aussi dans les familles et entre personnes du même âge, ainsi que dans l'espace public. Une attention particulière est portée à la transmission et à la fonction des religions dans le domaine de la santé et des médias. (source : Agence Apic)

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