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FlashPress - Infocatho
du 12 au 18 octobre 2007 (semaine 42)
 

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2007-10-18 -
Mongolie
PARCE QU'ILS VIENNENT DE DOUZE PAYS DIFFÉRENTS

En septembre dernier, à Oulan-Bator, lors d’un colloque sur la liturgie et l’inculturation, 55 missionnaires étrangers aujourd’hui actifs en Mongolie, ont souligné la nécessité de prudence en matière d’inculturation du fait de leur propre diversité culturelle.

Ces missionnaires provenant de plus de douze pays différents, reconnaissent que le défi n’est pas seulement d’adapter la liturgie afin qu’elle ait un sens pour les catholiques mongols, mais c’est surtout de s’assurer que leur propre culture parce qu'ils sont personnellement de culture soit africaine, italienne, coréenne, indienne ou d’ailleurs, ne sème pas la confusion chez les fidèles.

« L’inculturation est la rencontre de deux cultures, dit-on à Oulan Bator, Par conséquent, on s’attendrait qu’ici, l’inculturation soit la rencontre du catholicisme universel avec la culture mongole, a déclaré le P. Giorgio Marengo. Or, cela ne correspond pas à la situation actuelle de la mission catholique en Mongolie, où l’inculturation est en réalité la rencontre de l’Eglise catholique universelle, de la culture mongole et de celle des missionnaires provenant de plus de douze pays différents. Par conséquent, notre défi n’est pas seulement d’adapter notre liturgie afin qu’elle ait un sens pour les catholiques mongols, mais c’est surtout de s’assurer que notre propre culture, qu’elle soit africaine, italienne, coréenne, indienne ou d’ailleurs, ne sème pas la confusion chez les fidèles. »

Mgr Wenceslao Padilla, préfet apostolique d’Oulan-Bator, a invité les missionnaires à être très attentifs à la culture locale. « Les symboles de la ger (yourte), du feu, de la terre, du lait, des offrandes de thé, tous ces éléments doivent être étudiés en profondeur si nous souhaitons les intégrer dans la liturgie catholique », a déclaré le missionnaire philippin.

Pour le P. Gaby Tshimanga Bamana, prêtre congolais et confrère de Mgr Padilla, l’inculturation est certes un défi majeur, mais les questions auxquelles les missionnaires sont confrontées dans leur quotidien sont davantage d’ordre pratique. « Si nous entrons dans une yourte pour célébrer la messe, devons-nous organiser la procession dans le sens des aiguilles d’une montre, comme le font traditionnellement les Mongols lorsqu’ils pénètrent dans une ger ? Est-ce qu’une timbale en argent mongole peut-être utilisée comme calice et qu’est-ce que cela signifie pour un catholique mongol ? Devons-nous utiliser de l’eau ou du lait pour les bénédictions ? »

D’autres missionnaires estiment, quant à eux, que le principal défi ne se situe pas dans l’inculturation mais dans la formation des catéchistes. « Lorsque les catholiques mongols auront atteint une certaine maturité, ils seront prêts à exprimer leur foi de leur propre manière et l’inspiration pour une inculturation réelle viendra alors naturellement », commente le P. Serge Patrick Mondomobe, missionnaire congolais. (source : EDA)

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