Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 19 au 22 octobre 2007 (semaine 42)
 

-
2007-10-22 - A Naples
AUCUNE RELIGION NE PEUT JUSTIFIER LA HAINE

"Vous représentez en quelque sorte les différents mondes et patrimoines religieux de l'humanité que l'Eglise catholique regarde avec un sincère respect et une attention cordiale" a dit le Pape aux participants à la XXIè Rencontre internationale pour la paix.

Il les a recontrés au séminaire de Capodimonte.

"La rencontre de ce jour nous rappelle celle de 1986 quand...Jean-Paul II invita à Assise les représentants religieux à prier ensemble pour la paix, soulignant en la circonstance le lien étroit entre un authentique geste religieux et une sensibilité envers ce bien fondamental de l'humanité". Benoît XVI a aussi rappelé qu'en 2002, après l'attentat contre les tours jumelles de New York, Jean-Paul II avait nouvellement invité à Assise les chefs religieux 'pour demander à Dieu d'éloigner les graves menaces qui pesaient sur l'humanité, spécialement à cause du terrorisme".

"Dans le respect des différentes religions, nous sommes tous appelés à travailler pour la paix et à nous engager activement pour promouvoir la réconciliation entre les peuples. Voici donc l'authentique esprit d'Assise qui s'oppose à toute forme de violence et à l'abus de la religion comme prétexte pour la violence. En ce monde lacéré de conflits, où parfois la violence est justifiée au nom de Dieu, il est important d'affirmer une nouvelle fois, que les religions ne pourront jamais se convertir en véhicule de haine, on ne pourra jamais justifier le mal et la violence en invoquant le nom de Dieu".

"Les religions peuvent et doivent offrir de précieux recours pour construire une humanité pacifique, parce qu'elles parlent de paix au cœur de l'homme. L'Eglise catholique veut poursuivre dans la voie du dialogue pour améliorer la compréhension entre les cultures, les traditions et les sagesses religieuses. Je désire vivement que cet esprit se répande toujours plus, surtout là où les tensions sont les plus fortes, là où sont niés la liberté, le respect de l'autre et là où les hommes et les femmes souffrent des conséquences de l'intolérance et de l'incompréhension".

Après cela, le Pape a déjeuné avec les cardinaux, les évêques de la région de la Campanie et les participants de la rencontre interreligieuse.

Rappelons que Benoît XVI, d
ans une lettre adressée en 2006 à l’évêque d’Assise, posait des limites à ces rassemblements interreligieux. "Je crois, fait remarquer à ce sujet le cardinal Tauran, que cela a toujours été très clair, et dès le début: chacun prie de manière séparée. Ce n’est pas du syncrétisme ! Le dialogue en lui-même suppose une altérité, une différence. D’ailleurs, sinous étions d’accord, il n’y aurait pas de dialogue…

"Dès lors, chaque partie doit avoir le souci de son identité spirituelle. Nous-même avons, comme chrétiens, à manifester que Jésus-Christ nous révèle Dieu de manière complète et définitive. Dans le même temps, nous reconnaissons les valeurs qui sont dans les autres religions, comme une préparation à l’accueil de la Bonne Nouvelle du Christ."

" Par exemple, cet été, fait encore remarquer le cardinal Tauran, Benoît XVI a expliqué que nous partageons avec les musulmans et les juifs un trésor commun, qui sont les Dix Commandements. Le Pape est très attentif à ce que nous ne tombions pas dans le relativisme". (source : VIS)

Retour aux dépèches