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2007-10-25 -
LE PATRIARCHE ALEXIS II INVITÉ A REVOIR SES AFFIRMATIONS
Le patriarche de Moscou a été invité à revoir ses affirmations par une représentante du Conseil de l'Europe qui rejette les propos d'Alexis II, pour qui la séparation croissante entre droits de la personne et moralité menace l'identité culturelle de l'Europe.
"Pour le Conseil de l'Europe, il n'y a pas de fossé entre les droits de la personne et la moralité sur le continent", a déclaré Gabriella Battaini-Dragoni, directrice générale pour l'Education, la culture et le patrimoine.
"Nous voyons un lien logique entre la religion en tant que source de culture et la culture comme fondement du développement des droits de la personne. Nous nous demandons vraiment pourquoi le patriarche a des doutes à ce sujet".
La responsable italienne commentait le discours du 2 octobre fait par le patriarche Alexis II à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, à Strasbourg. Au cours de son discours, le patriarche avait déclaré que les pays européens risquaient de perdre "leur place indépendante dans l'histoire" en ne faisant pas respecter les "principes moraux traditionnels".
Au cours d'une conférence organisée à Moscou sur le dialogue interreligieux, Gabriella Battaini-Dragoni a déclaré, le 17 octobre, que les 47 membres du Conseil de l'Europe s'étaient interrogés sur l'affirmation du patriarche selon laquelle il existe "une fracture funeste dans le lien entre les droits de l'homme et la morale", qui menace la civilisation européenne. Selon elle, les droits de la personne se sont développés en grande partie grâce au rôle des religions "dans l'enrichissement de notre culture".
Dans son discours, Alexis II avait insisté en déclarant que les droits de la personne s'étaient "développés sur le terrain de la morale chrétienne", mais qu'ils étaient aujourd'hui menacés par "une nouvelle génération de droits en contradiction avec la morale", utilisés pour justifier des "actes amoraux".
Le patriarche, qui avait tenu des propos sur l'homosexualité diversement appréciés par l'Assemblée, s'était bien gardé, dit-elle également, de parler du rôle de la Russie en Tchétchénie. (source : interfax et ENI)
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