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du 30 octobre au 1 novembre 2007 (semaine 44)
 
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2007-11-01 - Kenya
LE FÉDÉRALISME ET LA NON-VIOLENCE

La Conférence épiscopale du Kenya a lancé un appel à "maintenir et préserver la paix, le calme et la non-violence" à l'approche des élections générales du 27 décembre prochain, refusant aussi les projets de fédéralisme.

Pour Mgr John Njue, l'archevêque de Nairobi, président de la conférence et futur cardinal : "Nous tous, quelle que soit notre origine et quelles que soient nos préférences politiques, sommes fils de Dieu", lit-on dans son message intitulé "Aime Dieu et ton prochain : les élections à notre porte".

Les évêques ont tenu à préciser qu'ils n'ont pas de préférence entre les candidats mais qu'il est de leur devoir de souligner les aspects moraux de la politique et de la vie sociale. D'après la presse locale, le candidat favori dans les sondages est actuellement celui de l'opposition : Raila Odinga, issu du ‘Orange democratic movement’ (Odm). Il est suivi par le chef de l'État en exercice, Mwai Kibaki, qui se présente avec le Parti de l'unité nationale (Pnu).

Mais dans cette campagne, le débat sur le fédéralisme ou "majimbo" en langue locale, domine la vie politique nationale. L’Eglise catholique est opposée à l’instauration d’un Etat fédéral : "Il divisera le pays sur des bases ethniques."

Pour les partisans d’un État fédéral, il permettra une distribution "équitable des ressources" nationales. Mais aussi bien pour le président Mwai Kibak que pour l’Eglise catholique, le fédéralisme entraînera une cassure du pays. Pour le président, c’est "le meilleur moyen" d’attiser les clivages ethniques et l’Eglise partage ce point de vue.


L’archevêque de Nairobi, le futur cardinal John Njue, a déclaré jeudi dernier, que l’Eglise soutient le gouvernement qui œuvre "au rassemblement de tous les kenyans"           

Le Mouvement démocratique orange (ODM, principal parti d’opposition)
a critiqué cette prise de position de l’Eglise catholique. Raila Odinga,chef du parti, a rappelé au clergé qu'il avait pourtant soutenu l’idée lors du débat constitutionnel qui a eu lieu dans le pays en 2005. En cas de victoire de son parti à la présidentielle, Odinga a prévenu qu’il mettrait en place un système de gouvernement fédéral. Un sondage effectué par le groupe Steadman, plus grand institut desondage du pays, révèle que 44% de la population est opposée à cette idée contre 38% favorable. (source : Allafrica et APA)

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