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du 30 octobre au 1 novembre 2007 (semaine 44)
 

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2007-11-01 -
ANGLOPHONES ET FRANCOPHONES, UNE MÊME ÉGLISE

Les deux associations de conférences épiscopales, CERAO et AECAWA, projettent une fusion qui regrouperait ainsi les évêques de l'Afrique de l'Ouest qui deviendra réalité lors de l'assemblée conjointe, à Abudja (Nigeria) du 5 au 10 décembre.

Le processus a été introduit lors d'une première Assemblée conjointe qui a eu lieu à Ouagadougou en l'An 2000, à l'occasion de la célébration du 1er centenaire de l'évangélisation au Burkina Faso. Et une deuxième Assemblée conjointe est convoquée à Abudja (Nigeria) du 5 au 10 décembre 2007, pour célébrer la naissance de l'Union.

"L'Union est notre participation humaine à la Communion trinitaire de laquelle tout provient. Elle représente une force que nous entendons mettre au service de l'évangélisation, du développement, de la justice et de la paix en Afrique", relève le cardinal Adrien Sarh, archevêque de Dakar, président de la CERAO, la Conférence épiscopale régionale de l'Afrique de l'Ouest francophone. La future Conférence épiscopale de l'Afrique de l'Ouest, CEDAO,sera forte de 144 évêques, soit 68 évêques de la CERAO et 76 évêques de l'AECAWA, l'Association des conférences épiscopales anglophones de l'Afrique de l'Ouest.

Actuellement tous les évêques catholiques d'Afrique et Madagascar sont regroupés en une association dénommée : Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM). Le Symposium est composé de 9 regroupements régionaux dont deux en Afrique de l'Ouest : les Anglophones (AECAWA) et les Francophones (CERAO).

Le voeu des évêques de l'Afrique de l'Ouest, à la veille de la célébration de la fusion des Conférences régionales anglophone et francophone, est la promotion du dialogue entre chrétien et musulmans d'Afrique de l'Ouest. C'est ce qui ressort du communiqué de presse publié à l'occasion de l'assemblée de l'AECAWA qui, du
5 au 12 octobre, s'est tenue à Freetown, en Sierra Léone.

Le thème central de la 11e Assemblée plénière de l'AECAWA avait pour titre : "L'Eglise et la collaboration entre chrétiens et musulmans en Afrique de l'Ouest." Trois délégués de la Conférence épiscopale régionale de l'Afrique de l'Ouest francophone (CERAO) y ont pris part: le cardinal Adrien Sarh, archevêque de Dakar, président ; Mgr Philippe Ouédraogo, évêque de Ouahigouya, et le P. Barthélémy Adokounou, Secrétaire général de la CERAO.

" De 1900 à 2000, rappelle ce communiqué, l'Afrique, majoritairement caractérisée par la religion traditionnelle, a accueilli l'Islam et le Christianisme. En s'appropriant les religions "du livre", chrétiens et musulmans sont appelés à aimer Dieu et à aimer le prochain en vérité et en acte, dans la tolérance, la solidarité et les valeurs fondamentales positives, qui caractérisent les sociétés subsahariennes depuis toujours."

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Les échanges, au cours de l'Assemblée, furent fructueux entre évêques et musulmans invités. Et les perspectives de dialogue-collaboration fort intéressantes ont fait surface. La contribution de la CERAO interpelle musulmans et chrétiens dans cette même direction."

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En trois points, le cardinal Adrien Sarh a orienté ses pairs sur des domaines de la collaboration en indiquant : « Dans le contexte général qui est le nôtre, l'accent devrait être mis surtout sur la défense de la famille que nos relations culturelles et sociopolitiques avec l'Occident dit "post-moderne" exposent dangereusement à la démolition jusqu'en ses racines ontologiques et éthiques."

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Un second point de collaboration pourrait précisément être l'option que nous avons faite à Dakar-Gorée en faveur de la renaissance de l 'homme noir. Une telle action concertée qui se veut glorification de Dieu n'est possible que si les religions impliquées dans la tragédie de l'esclavagisation de l'homme noir -RTA, Islam, Christianisme- font leur examen de conscience et se décident à promouvoir, sur la base de la foi et de la raison, une vision nouvelle de l'homme noir, de sa relation à soi et à Dieu, de sa relation aux autres et au monde."

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n troisième et dernier point de collaboration: l'action concertée en faveur de l'avènement et du renforcement de la démocratie et de l'État de droit dans nos pays, en faveur des droits humains partout et de l'égalité de traitement pour tous les fils et filles d'un même pays."

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Il est évident que nous ne pouvons contribuer ensemble à quoi que ce soit à ce niveau que si chacune de nos communautés de foi revient à son propre centre qui est Dieu, pour renouveler son rapport à soi et aux autres, en cultivant la tolérance et la solidarité avec les autres communautés de foi, au sein des forum nationaux et, il faut le souhaiter, régionaux. Christianisme et Islam doivent absolument se donner la main pour travailler ensemble en faveur de la justice, du développement et de la paix." (source : Allafrica)

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