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FlashPress - Infocatho
du 5 au 8 novembre 2007 (semaine 45)
 

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2007-11-08 - A l'audience
IL VIVAIT LA BIBLE QU'IL TRADUISAIT


Dans sa catéchèse de l'audience générale Benoît XVI a évoqué saint Jérôme qui "mit la Bible au coeur de son existence et en réalisa une traduction latine. Il la commenta dans ses écrits mais surtout s'appliqua à la vivre quotidiennement".

Puis il a signalé que ce Père de l'Eglise, né en 347, issu d'une famille chrétienne, avait reçu à Rome une formation approfondie. Après son baptême, "il choisit la vie ascétique...et gagna l'Orient pour y vivre en ermite au désert... Il perfectionna son grec et apprit l'hébreu pour transcrire des textes patristiques. Sa sensibilité chrétienne grandit aussi dans la solitude, la méditation et le contact avec la Parole de Dieu".

De retour à Rome, le Pape Damase Ier le nomma secrétaire et conseiller, et, après la mort de ce Pape, il reprit le chemin de la Terre Sainte et de l'Egypte. Fixé à Bethléem, il y resta jusqu'à son décès en 419 ou 420, déployant une intense activité. C'est à Bethléem que Jérôme réalisa son commentaire de l'Ecriture, "défendant la foi et combattant vigoureusement les hérésies, encourageant les moines à la perfection. Il enseigna aussi la culture classique et chrétienne...et accueillait les pèlerins... Son bagage culturel et sa vaste érudition -a expliqué le Saint-Père- l'autorisèrent à traduire et réviser de nombreux textes bibliques. Son oeuvre fut précieuse pour l'Eglise latine et la culture occidentale".

Le plus important des travaux de ce Père est la vulgate, "la version officielle de la Bible pour l'Eglise latine, ainsi que l'a décrété le Concile de Trente", a rappelé Benoît XVI avant de détailler les critères de traduction fixés par saint Jérôme, dont le respect de l'ordre même des paroles de l'original car le mystère et la révélation s'y trouvent aussi.

Saint
Jérôme, a ajouté le Pape, a également affirmé "la nécessité de recourir aux seuls textes originaux", en grec pour le Nouveau Testament et en hébreu pour l'Ancien, "afin de retrouver dans les ruisseaux l'eau sortie de la source". Pour lui, les commentaires textuels devaient "proposer diverses interprétations afin que le lecteur...puisse se faire une opinion fiable" après leur étude.

L'auteur de la Vulgate, combattit toutefois et "contesta avec énergie les hérétiques qui démentaient la tradition et la foi de l'Eglise...démontrant l'importance et la validité de la littérature chrétienne, à hauteur de la littérature classique", revisitée de manière à devenir culture chrétienne.

"Nous devons apprendre de Jérôme -a ajouté le Saint-Père- à aimer la Parole de Dieu, à aimer l'Ecriture car l'ignorer serait ignorer le Christ". Il nous faut donc "vivre à son contact et dialoguer avec elle". Et ce dialogue doit avoir deux dimensions, être réellement personnel...car Dieu adresse un message à chacun de nous, puis être une lecture non de paroles passées mais d'un message" que le Seigneur veut que nous entendions.

"Afin de ne pas tomber dans l'individualisme, il faut considérer que la Parole sert à créer  communion, à nous unir dans sa vérité, sur ce chemin... Bien que toujours personnelle, la Parole de Dieu construit avant tout l'Eglise, raison pour laquelle il faut la lire en communion avec l'Eglise vivante. Et l'espace privilégié de cette écoute est la liturgie".

"La Parole de Dieu transcende le temps", a conclu Benoît XVI. "Les opinions humaines vont et viennent...tandis que la Parole est éternelle. Elle porte à la vie éternelle et vaut pour l'éternité". (source : VIS)

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