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du 9 au 12 novembre 2007 (semaine 45)
 

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2007-11-12 - Argentine- Chili
CEFERINO NAMUNCURA, LE JEUNE MAPUCHE

Lors de son voyage , pour la béatification du jeune mapuche Ceferino Namuncura, le cardinal Bertone, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, rencontrera Nestor Kirchner, le président argentin sortant, ainsi que son épouse Cristina, qui vient d'être élue.

La passation de pouvoir entre les deux époux aura lieu le 10 décembre. Le 10 novembre, le cardinal Bertone célèbré la messe de béatification du jeune religieux salésie, le premier bienheureux né en Argentine, mort en 1915 à l’âge de18 ans. Plus de 100.000 personnes se sont déplacéespour cette fête du premier argentin, béatifié en Argentine.

Dans une déclaration publique du président de la Conférence épiscopale chilienne divulguée en langue mapudungun et castillane, Mgr Alejandro Goic a manifesté la joie de l’Eglise chilienne pour la prochaine béatification du jeune mapuche argentino-chilien Ceferino Namuncurá, qui a eu lieu dimanche 11 novembre dans la localité de Chimpay (Río Negro, en Patagonie argentine).

Il y souligne combien Ceferino "estimant et assumant pleinement son identité indigène, accepta ce que l’‘autre monde’ lui offrait pour sa formation humaine et chrétienne. Il ne pouvait pas s’empêcher de ressentir, en son for intérieur de jeune saint, un grand désir d’être tout à Dieu, disciple missionnaire du Christ au milieu de son peuple”.

À l'âge de 11 ans, Ceferino demanda à son père, alors vieux chef mapuche et humilié par la défaite deson peuple devant les espagnols, la permission d'aller étudier à Buenos Aires pour "pouvoir être utile à sa race". Il devint élève d'un collège religieux, où il excella dans le chant aux côtés de Carlos Gardel, le plus célèbre chanteur de tango argentin.

Ceferino, qui voulait devenir prêtre, fut remarqué pour sa foi par le vicaire de Patagonie, Mgr Juan Cagliero qui l'envoya à Rome faire ses études. Il fut présenté au pape Pie X en 1904. Mais le climat italien ne lui convenait pas et, atteint de tuberculose, il y meurt l'année suivante.

Le peuple chilien se sent "très proche du coeur noble et pur de ce jeune, par le sang chilien qui coulait dans ses veines et également par la foi catholique qu’il avait reçu et cultivé en Patagonie". Selon l’évêque, en Ceferino s’offre "une belle synthèse observée de rares fois : fidèle à ses habitudes ancestrales et fidèle à la religion dans laquelle il a été baptisé".

"Ceferino est un reflet fidèle et un fruit des valeurs de nos peuples d’origine que l’Eglise apprécie et encourage - poursuit le texte -, valeurs que nous méprisons bon nombre de fois dans la cohabitation quotidienne. Des préjudices et des discriminations comme celles qu’il affronta à son époque, continuent déplorablement à endommager aujourd’hui les indigènes et leurs communautés, principalement dans les processes mirgatoires internes".

C’est pourquoi en ces temps d’intolérance et de peu de dialogue, la vie de Ceferino "éloignée du ressentiment, nous enthousiasme par sa valeur du respect des personnes et par son attitude de pardonner ceux qui nous offensent". (source : Agence Fides)

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