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du 9 au 12 novembre 2007 (semaine 45)
 

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2007-11-12 -
LE MYSTÈRE CENTRAL DE LA FOI DE L'ÉGLISE

"Je suis heureux que la circonstance du XVI° Centenaire de la mort de saint Jean Chrysostome m’offre la possibilité d’évoquer à nouveau sa figure lumineuse, et de le proposer à l’Eglise Universelle pour l’édification commune", déclare Benoît XVI.

Sa Lettre adressée aux évêques et à tous les fidèles à l’occasion du XVI° Centenaire de la mort de Saint Jean Chrysostome, évêque et Docteur de l’Eglise, a été rendue publique le 8 novembre, à l’occasion de l’ouverture du Congrès International sur Saint Jean Chrysostome, qui s'est tenu à Rome du 8 au 10 novembre.

"Dans l’Eglise antique, saint Jean Chrysostome se distingue parce qu’il a promu cette ‘rencontre fructueuse entre le message chrétien et la culture hellénique’ qui ‘a eu un impact durable sur les Eglises de l’Orient et de l’Occident’… Les Pontifes Romains ont toujours reconnu en lui une source vive de sagesse pour l’Eglise, et leur attention pour son magistère s’est développée à nouveau, dans le courant du siècle dernier".

..." Pendant les douze années de son ministère presbytéral dans l’Eglise d’Antioche, Jean se distingua beaucoup par sa capacité à interpréter les Saintes Ecritures d’une manière compréhensible pour les fidèles. Dans sa prédication, il s’employait avec ferveur à renforcer l’unité de l’Eglise, en affermissant chez ses auditeurs, l’identité chrétienne. A juste titre, il comprenait que l’unité entre les chrétiens dépendait surtout d’une compréhension vraie du mystère central de la foi de l’Eglise, celui de la Très Sainte Trinité et de l’Incarnation du Verbe Divin."

" En 398, il fut consacré Evêque de Constantinople, où « il s’occupa de la réforme du clergé, en encourageant les prêtres, par les paroles et par l’exemple, à vivre en conformité avec l’Evangile. Il soutint les moines qui vivaient en ville et prit soin de leurs besoins matériels, mais il chercha aussi à réformer leur vie, en soulignant qu’ils s’étaient proposés de se consacrer exclusivement à la prière et à une vie retirée ».

" Il fut infatigable pour dénoncer le contraste qui existait en ville entre le gaspillage extravagant des riches et l’indigence des pauvres et, dans le même temps, pour suggérer aux riches d’accueillir les sans-abris dans leurs maisons. Il voyait le Christ dans le pauvre ; aussi invitait-il ses auditeurs à faire de même et à agir en conséquence"

Amené, en raison de rôle d’évêque dans la Capitale de l’empire d’Orient, « à servir de médiateur dans les relations délicates entre l’Eglise et la Cour impériale » et « à négocier une série de questions ecclésiales qui impliquaient d’autres évêques et d’autres Sièges », il fut l’objet d’intrigues menées contre lui par de puissant opposants, et, par deux fois, il fut condamné à l’exil. Il mourut le 14 septembre, il y a 1600 ans, à Comane, dans le Pont, au cours de son voyage de retour de son deuxième exil.

Le Pape
souligne : « son témoignage courageux pour la défense de la foi ecclésiale…, son dévouement généreux pour le ministère pastoral…, son effort extraordinaire pour promouvoir la réconciliation et la pleine communion entre les chrétiens d’Orient et d’Occident... Jean parla avec passion de l’unité de l’Eglise répandue dans le monde, en insistant sur le fait qu’elle était "fondée sur le Christ, le Verbe Divin qui, par son Incarnation, s’est uni à l’Eglise comme la tête avec son corps…Pour Jean Chrysostome, l’unité ecclésiale qui se réalise dans le Christ est témoignée de manière toute particulière dans l’Eucharistie ».

Dans la conclusion de la Lettre, Benoît XVI déclare que « le XVI° centenaire de la mort de saint Jean Chrysostome offre une occasion des plus propices pour approfondir les études à son sujet, pour en retirer ses enseignements, et pour répandre la dévotion à son égard ». Il souhaite que les Pères de l’Eglise « deviennent toujours plus un point ferme de référence pour tous les théologiens de l’Eglise. Revenir à eux veut dire remonter aux sources de l’expérience chrétienne, pour en goûter la fraîcheur et l’authenticité. (source : VIS)

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