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du 9 au 12 novembre 2007 (semaine 45)
 

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2007-11-12 - Suisse
50 % DES GÉNEVOIS SONT DES IMMIGRÉS

Dans le climat actuel de xénophobie, l’Eglise catholique en Suisse veut repenser ses relations avec les diverses communautés communautés d'immigrés afin qu’elles se rencontrent au lieu de simplement se côtoyer.

Ces derniers temps, l’Eglise catholique romaine de Genève affiche une nette volonté d’être plus proche des communautés linguistiques qui vivent dans ses différentes paroisses. Déléguée à l’information de l’Eglise catholique de Genève, Gladys Théodoloz déplore les menaces de "xénophobie qui se développent dans la cité de Calvin comme ailleurs en Suisse".

L’engagement de l’Eglise catholique romaine de Genève auprès des immigrés et des communautés linguistiques doit s'affirmer. Il s'agit d'accroître ainsi les possibilités de contacts entre l’Eglise "autochtone" et les communautés linguistiques.

Pour cela, aucun aspect ne devra être négligé. "Sur le plan de la catéchèse par exemple, nous voulons renforcer les liens qui existent déjà par le biais de propositions d’animation et de parcours de formation pluriculturels", indique Gladys Théodoloz. Déjà est réalisé un effort immense dans les communautés linguistiques les plus représentatives pour rendre la catéchèse vivante. C’est le cas notamment des communautés de langue italienne, espagnole, portugaise et anglaise, dont les ressortissants forment à peu près la moitié des catholiques genevois.

Leurs responsables pastoraux se réunissent depuis plusieurs années au sein d’un "Conseil des communautés linguistiques" présidé par Mgr Farine, évêque auxiliaire de Lausanne, Genève et Fribourg. C’est ce Conseil qui délègue un représentant auprès du Conseil pastoral cantonal, l’instance pastoraledirigeante de l’Eglise catholique genevoise.

L’Eglise veut multiplier les passerelles entre les catholiques, car "la plupartdes fidèles n’ont souvent aucune idée de ce que peut être une communauté linguistique".

"Genève est en train de sombrer manifestement dans un climat de xénophobie, plusdiscrète et larvée qu’auparavant. Elle est néanmoins agissante au sein de lapopulation. Le récent succès électoral de l’UDC, l'Union démocratique du centre qui est un parti politique suisse de la droite conservatrice et économiquement libérale, en est la preuve et cela m’inquiète", confie Gladys Théodoloz.

"Le discours xénophobe recourt à un argument éminemment perfide selon lequel lesétrangers menacent nos vies", dit-elle. Tout prochainement, l’Eglise va alerter l’opinion publique, car cela fait partie des objectifs pastoraux actuels del’Eglise catholique à Genève, qui invite à prendre courageusement la parole lorsque les principes chrétiens sont en jeu. "C’est ce que nous avons d’ailleurs déjà fait, en septembre dernier, quand nous avons diffusé uncommuniqué disant qu’en Suisse, le respect dû à chaque personne d’origine étrangère était en train d’être mis à mal". (source : Agence Apic)

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