Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 12 au 15 novembre 2007 (semaine 46)
 

-
2007-11-15 -
CONTRE LES NOUVEAUX ESCLAVAGES

Un séminaire de six jours, consacré aux nouvelles formes d'esclavage, s'est tenu au Cap, (Sud-Afrique) organisé par le Conseil des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar et le Conseil des Conférences épiscopales d'Europe.

"Je connais les souffrances de mon peuple (Ex. 3, 7). L'esclavage et les nouveaux esclavages" est le titre d'une rencontre qui, tout en renouvelant la collaboration entre les deux conseils, le SECAM et a CCEE, se propose de développer des idées et des réflexions sur un phénomène encore présent bien que 200 ans se soient écoulés depuis la fin officielle de la traite d'êtres humains, abolie par une loi anglaise le 25 mars 1807.

Ce séminaire avait été précédé par cinq jours de rencontres préparatoires au Caire, où les bases d'un travail commun entre les évêques africains et européens ont été jetées, un travail fondé sur la lutte des conférences épiscopales d'Afrique contre le trafic d'êtres humains qui place les femmes et les enfants parmi les premières victimes.

L'ordre du jour du séminaire prévoyait, entre autres sujets, des discussions sur la dimension historique de l'esclavage en Afrique et en Europe, sur les migrations et les nouvelles formes d'esclavage et sur les possibles formes de collaboration entre l'Afrique et l'Europe.

« A l’époque de l’interdépendance globale et des nouvelles technologies, persistent des formes « traditionnelles » d’esclavage, auxquelles s’en sont ajoutées de nouvelles. De nombreuses personnes, en Europe et en Afrique, continuent en effet à être esclaves de la pauvreté, de l’injustice en particulier à cause de l’inégale distribution des ressources de la planète » affirme le cardinal Josip Bozanic, archevêque de Zagreb et vice-président du Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE) dans son discours d’ouverture du séminaire.

Le problème de l’esclavage a cependant pris des nouvelles formes, souligne le Cardinal Bozanic, à cause d’une sécularisation qui tend à reléguer Dieu dans la seule sphère privée de l’existence humaine, et à un fondamentalisme religieux croissant qui veut s’imposer avec force.

Rappelant que l’Europe et l’Afrique ont un destin commun, il tient à souligner que "nous aujourd’hui nous sommes ici réunis non seulement comme des représentants des épiscopats des deux continents mais surtout comme un peuple unique, comme Eglise catholique et donc universelle : une réalité singulière, à la fois visible et spirituelle, fondée sur l’unité de la foi et sur l’universalité de l’amour. Et c’est en vertu de cette universalité de l’Eglise que naît la conscience d’exercer la même mission au service de l’Evangile en Europe et en Afrique pour aborder les grands défis qui interpellent la foi chrétienne dans notre société globalisée."

Cette
collaboration CCEE-SECAM doit s'intensifier durant le triennat 2007-2010, pour être un « chemin de coopération entre nos deux continents, destiné à conserver, à défendre et à accroître l’intégrité de la foi de l’universelle famille des peuples ». (source : Agence Fides)

Retour aux dépèches