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FlashPress - Infocatho
du 12 au 15 novembre 2007 (semaine 46)
 

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2007-11-15 - USA
UNE DANGEREUSE IMPASSE POLITIQUE

"Nous sommes convaincus que la situation actuelle en Irak reste inacceptable et insupportable. Notre conférence concentre encore toute son attention sur l'objectif d'une transition responsable", écrivent les évêques des États-Unis.

Rédigé pendant la Conférence épiscopale qui s'est déroulée à Baltimore au début de cette semaine, ce message met en relation "la dangereuse impasse politique en Irak qui empêche la réconciliation nationale" et "l'impasse politique et partisane qui se vérifie à Washington", invitant la classe politique nord-américaine à un dialogue honnête et civil et la rappelant à l'éthique.

"Nous n'avons pas de compétences spécifiques en politique, économie ou en stratégies militaires… Mais nous estimons que notre nation devrait s'intéresser surtout à l'éthique du retrait plutôt qu'à l'éthique de l'intervention (…). Les enseignements de l'Église soulignent depuis longtemps que la paix est beaucoup plus que l'absence de la guerre car elle est construite sur l'instauration de la justice".

C'est pour cela, selon les évêques américains, que "construire une paix juste en Irak requiert beaucoup plus qu'une action militaire ; cela requiert un investissement politique, diplomatique et économique général. Cet investissement commence en Irak, mais ne doit pas en rester là. C'est pour cette raison que nous considérons que les États-Unis doivent collaborer avec d'autres nations, comme la Syrie et l'Iran, d'importance considérable pour apporter un peu de stabilité à l'Irak".

Après avoir mis l'accent sur le fait que la responsabilité de reconstruire et de stabiliser l'Irak est avant toute chose entre les mains des Irakiens, la Conférence épiscopale nord-américaine rappelle que "les États-Unis et les autres nations ont l'obligation morale et pratique" d'agir et d'y contribuer.

"Étant donnée la grande dévastation de l'Irak, les États-Unis ont l'unique et impératif devoir de continuer à offrir un soutien important et continuel en faveur du développement économique et de la reconstruction du pays". "Le respect de l'autodétermination des Irakiens – soulignent les évêques – implique que notre nation ne cherche pas à établir des bases militaires permanentes en Irak ni à contrôler les ressources pétrolières du pays".

Ils demandent enfin à l'administration davantage d'efforts et d'engagements "substantiels" destinés à soutenir les millions (au moins quatre millions, d'après les derniers chiffres) de réfugiés et de personnes déplacées à cause du conflit commencé par l'invasion américaine. La Conférence a également élu son nouveau président, le cardinal de Chicago, Francis George. (source : Agence Fides)

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