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2007-11-15 -
CATHOLIQUES ET MUSULMANS, LES POINTS D'ACHOPPEMENT

Réunis en assemblée plénière à Lourdes du 3 au 8 novembre, les évêques catholiques français ont réfléchi  en particulier à l’évolution des relations avec l’islam, dessinant les contours d’une nouvelle étape du dialogue islamo-chrétien.

La visibilité de plus en plus grande de l’islam en France a amplifié à la fois des craintes et des demandes au sein de la population française, écrit le communiqué des évêques. La France compte en effet la communauté musulmane la plus importante en Europe de l’Ouest, estimée à quatre à cinq millions de personnes.

C'est pourquoi sur le thème "Catholiques et musulmans dans la France d’aujourd’hui", un groupe de travail avait été mis en place l’année dernière au sein de la Conférence des évêques de France, présidé par Mgr Michel Dubost, évêque d’Evry.

Les responsables catholiques ont notamment fait part de leur inquiétude dans deux domaines : les conversions de l’islam au christianisme et les mariages mixtes.

Limité en nombre, le phénomène des conversions de l’islam au christianisme tend, ces dernières années, à se banaliser et concerne autant le catholicisme que le protestantisme évangélique. Il y en a chaque année, toutefois, pour le moment, aucun chiffre fiable sur le nombre de convertis ne peut être avancé.

Plusieurs évêques ont regretté que les responsables musulmans français ne s’engagent pas publiquement sur cette question de la liberté de changer de religion. "La liberté religieuse est-elle respectée, lorsqu’un jeune musulman qui se convertit au christianisme est ensuite menacé de mort par ses coreligionnaires ?", s’est ainsi interrogé Mgr Eric Aumônier, évêque de Versailles.

Par ailleurs, le nombre de mariages mixtes est en constante augmentation même si, là aussi, peu de chiffres sont disponibles. "Personne ne devrait être obligé de se convertir pour se marier", a plaidé Mgr Dubost. Au coursde leurs travaux, les évêques français ont fortement insisté sur la nécessité de mieux former les jeunes générations de catholiques à la rencontre avec les musulmans.

Ainsi, l’Eglise catholique maintient sa volonté de dialogue même si les contours de ce dialogue sont en train d’évoluer. Le 17 novembre prochain, cinquante prêtres rencontreront cinquante imams à Lyon. Le groupe de travail a aussi suggéré que le 1er janvier devienne une journée de la paix à dimension interreligieuse. "Dialoguer ne veut pas dire forcément être d’accord", a précisé le père Christophe Roucou, du Service des relationsavec l’islam de l’épiscopat. "Il faut arriver à être vigilant sans être peureux", a déclaré, pour sa part, Mgr Aumônier. (source : CEF et ENI)

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