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2007-11-19 - Grèce
L'ÉGLISE DE GRÈCE AURAIT AIMÉ ÊTRE CONSULTÉE

Plusieurs évêques du saint-synode de l'Église orthodoxe de Grèce ont exprimé leur vif mécontentement suite à un projet de construction d'une église russe à Corfou, sur un territoire canonique de l'Église grecque.

D'une certaine manière, on se retrouve devant le même cas de figure que celui que Moscou reproche à l'Église romaine.

En effet, le gouvernement grec a, sans l'aval du saint-synode, répondu positivement à la demande d'un groupe d'hommes d'affaires russes venant régulièrement en villégiature à Corfou qui souhaitait créer une fondation en vue de se faire construire une église privée sur cette île de la mer Ionienne.

Les évêques s'inquiètent de ce précédent qui permettrait, dans l'avenir, que soient constituées par des étrangers liés à d'autres Églises orthodoxes des fondations analogues, dans le but d'édifier des lieux de culte en Grèce. "Cette perspective nous émeut particulièrement ", a affirmé, le métropolite Anthime de Thessalonique, soulignant qu'en vertu du droit canon, l'Église de Grèce n'entend pas donner le droit à une association quelconque, qu'elle soit intra ou extraterritoriale, de bâtir des églises sans son autorisation canonique et sans sa bénédiction.

D'autres responsables de l'Église de Grèce laissent entendre que, derrière le projet de fondation, se cacherait une tentative de pénétration de l'Église russe dans la juridiction de l'Église de Grèce. " Quelle raison peut-il y avoir de créer une fondation en l'honneur d'un nouveau saint russe promu par le patriarcat de Moscou ? Et ce pour fonder une chapelle ? ", s'est interrogé un autre membre du saint-synode, avant d'ajouter : " Pourquoi l'État grec s'est-il immiscé dans une affaire qui relève exclusivement de la compétence de l'Église et qui touche à la question délicate des juridictions ?"

À l'origine, était prévue la construction de plusieurs églises, mais, par la suite, le projet a été revu, si bien qu'il ne prévoit plus que la fondation d'une chapelle privée. Malgré cela, le saint-synode s'est prononcé contre ce projet, considérant qu'une telle décision risquait de provoquer des tensions dans les relations Église-État ainsi que dans les relations entre l'Église de Grèce et le patriarcat de Moscou.  (source : SOP)

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