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FlashPress - Infocatho
du 16 au 19 novembre 2007 (semaine 46)
 
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2007-11-19 - Irak
LA GUERRE A DÉTRUIT TANT DE CHOSES

"La guerre a détruit tant de choses et tant de personnes. Aucun d'entre nous n'est sûr de rentrer chez soi le soir, même si parfois, on se sent à l'abri des dangers. Mais nous essayons tous de tenir le coup."

Ces propos sont ceux de Mgr Jacques Isaac, recteur du 'Babel College', en Irak. Les trois piliers sur lesquels se fonde le Babel College consistent en "esprit interreligieux, œcuménisme et ouverture au dialogue". Il a souligné que su rles 35 enseignants, six sont de religion musulmane et les autres sont chaldéens, syro-catholiques, dominicains syro-orthodoxe. Ils travaillent avec des sœurs chaldéennes, dominicaines, du Sacré-Cœur et trois étrangers: deux Belges et un Américain.

"La meilleure façon de mettre en pratique l'œcuménisme, ainsi que le dialogue entre les adeptes de différentes religions, consiste justement dans la confrontation quotidienne, dans un esprit d'amitié et dans un milieu culturel propice au développement".

'Babel College' est la seule faculté d'études théologiques en Irak. L'évêque auxiliaire aux affaires culturelles du Patriarcat de Babylone des Chaldéens, parle d'une communauté qui cherche, malgré les violences continuelles, à se relever.

La religion chrétienne pouvait être enseignée sous Saddam Hussein. En début d'année, le siège du Babel College, après 16 ans d'activité, a duêtre transféré de Bagdad à Ankawa, dans le Kurdistan irakien. "Cela a été difficile, mais "nous ne pouvions faire autrement, Dora, la zone où se trouvait le collège, était devenue trop dangereuse. A Ankawa, le gouverneur régional kurde a mis à notre disposition un édifice où nous avons commencé les cours". Un exemple de bonne volonté et de disponibilité.

Mgr Isaac souligne deux autres épisodes. Le premier concerne la réintroduction de l'enseignement de la religion chrétienne dans les écoles, comme c'était le cas sous Saddam Hussein. "Le président Talibani a promis au Patriarche Mar Emmanuel III Delly, Patriarche de Babylone des Chaldéens d'intervenir auprès du ministère de l'Éducation pour que les élèves chrétiens puissent, à la fin de l'année scolaire, passer leurs examens de religion chrétienne.

Le second exemple se rapporte au terme utilisé par le Secrétariat du Premier ministre Nouri al-Maliki pour définir la communauté chrétienne. C'était "Gialya". Or traduit en français, ce concept donnerait l'équivalent de "colonie d'immigrés (…)".Suite aux protestations des chrétiens, le Secrétariat a présenté ses excuses, en reconnaissant son erreur et en remplaçant le terme " Gialya" par celui de "Ta'ifa" qui veut dire communauté". (source : Agence Misna)

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