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du 27 au 29 novembre 2007 (semaine 48)
 

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2007-11-29 -
LE DROIT DE RETOURNER DANS LEUR PATRIE


Le cardinal Renato Martino, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, et Mgr. Agostino Marchetto, ont présenté puis commenté le message du Pape pour la 94ème Journée mondiale du migrant et du réfugié.

Cette journée est prévue pour le 13 janvier 2008 et le thème choisi par Benoît XVI concerne "Les jeunes migrants".

La migration des jeunes, en effet, a considérablement augmenté de nos jours, poussés par la pauvreté ou la misère, la dégradation de l'environnement, les guerres, les persécutions politiques ou religieuses, l'offre de main d'oeuvre dans les pays industrialisés ou la regroupement familial.

Rappelant que le jeune migrant se trouve souvent entre deux cultures, la sienne et celle du pays d'accueil, le cardinal Martino a dit qu'il vit "dans une grande incertitude qui lui interdit de faire des projets de vie et dans une situation qui le pousse à la marginalisation, ce qui favorise la criminalité, la prostitution, l'alcoolisme ou la toxicomanie... Une action pastorale spécifique doit donc tenir compte de la situation individuelle..., de la langue, de la culture et de la religion, de l'origine".

Puis le cardinal a ajouté que "tous les réfugiés, "y compris les Palestiniens", avaient "le droit de retourner dans leur patrie". Le cardinal italien a aussi qualifié les camps de réfugiés "d’authentiques prisons". Dans un message publié le jour même, le Pape avait d'ailleurs dénoncé l’existence de ces camps.

Puis Mgr. Marchetto a abordé les aspects du droit d'asile et des diverses situations dans lesquelles se trouvent les migrants. Il a insisté sur le fait que de nombreux mineurs vagabonds finissent souvent dans les prisons des pays où ils se trouvent, puis traité des camps de réfugiés. Devant en principe n'être que des structures temporaires, ces camps sont devenus, souvent dans le sud du monde, des structures fixes. Ils s'y trouvent généralement sans travail, dépendants des aides. Les aliments sont souvent limités, à l'instar des autres bien de première nécessité, au détriment de la dignité minimale. Il est donc difficile qu'il y ait un avenir pour ces gens, d'autant qu'ils sont relégués dans des zones.

Le Conseil pontifical salue le travail des ONG catholiques ou des institutions de l'ONU, qui assistent principalement des femmes jeunes victimes de violences, viols et exploitation ainsi que des centres d'accueil pour filles mères, qui servent à leur donner une seconde chance en reprenant des études ou en leur enseignant un métier.

Sous-secrétaire du Conseil pontifical, Mgr. Rugambwa a parlé des étudiants migrants, signalant que le Saint-Père estime qu'ils sont une richesse pour la société et pour l'Eglise. Outre leur jeunesse, ils sont ouverts à la nouveauté et aux expériences tout en restant attachés à la réalité. "Ces jeunes ne doivent pas être seulement ouverts au dynamisme de l'inculturation mais rechercher aussi le dialogue interculturel et interreligieux..., ce qui leur permettra de connaître  l'universalité de l'Eglise". (source : VIS)

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