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du 1 au 3 décembre 2007 (semaine 48)
 

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2007-12-01 - Encyclique
UNE DIMENSION ESSENTIELLEMENT SPIRITUELLE

Commentant la nouvelle encyclique de Benoît XVI, "Spe salvi", le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Vatican, fait remarquer qu'elle n'a pas de notations politiques
mais qu'elle a une dimension plus personnelle et spirituelle.

A la différence des encycliques "politiques" de ses prédécesseurs, celle-ci part en effet d’une approche très simple et proche de l’expérience humaine, dans laquelle Benoît XVI développe une réflexion qui s’approfondit et intègre les approches philosophiques, politiques, historique.

Lors de sa conférence de presse, le président des évêques de France, le cardinal André Vingt-Trois, a traduit son impression dans le style direct qui est le sien déclarant: "C'est du Ratzinger pur jus".

Il a appelé les communautés chrétiennes à lire ce texte. « Elles pourraient être pour cela accompagnées par des pédagogues pour une lecture accessible à tous ».

Il a évoqué la possibilité d’en faire une lecture « professionnelle » : « Les éducateurs, par exemple, pourraient travailler sur la partie traitant de l’aspiration de l’homme au bonheur comme élément de pédagogie ».

Interrogé sur la manière pour les catholiques d’être signes d’espérance dans la société française, il a évoqué la figure et l’histoire d’Edith Stein. « Etre chrétien, c’est se tenir debout devant Dieu, devant la vie en acceptant les épreuves, les accidents, la mort. Si nous vivons de l’amour, rien de tout cela ne pourra nous détruire. Nous ne sommes pas anéantis car nous savons en quoi nous avons mis notre espérance ».

"L'espérance, ce n'est pas une posture, c'est un contenu (...). L'espérance chrétienne, ce n'est pas l'optimisme, c'est la certitude anticipée de ce que Dieu va nous donner", a-t-il relevé.

"Les hommes ont cru que le progrès (école obligatoire, vaccins, électricité) allait sauver l'humanité et pourtant il y a eu le XXème siècle avec les morts des guerres, la bombe atomique, et on ne peut plus croire naïvement au salut par le progrès", a souligné le cardinal, en expliquant le propos de l'encyclique.

L'idée du Pape, a-t-il poursuivi, est que les catholiques, et plus largement l'humanité, "ont intérêt à revisiter certains sites de la foi, à se demander par exemple ce que veut dire la charité dans un monde où la solidarité est une valeur appréciée".

Pour le cardinal, "il serait bon de lancer une campagne de dialogues avec les différentes formes de la pensée contemporaine, sociale, philosophique, politique". (source : CEF)

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