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du 1 au 3 décembre 2007 (semaine 48)
 

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2007-12-03 - Encyclique
LES LIEUX DE L'ESPÉRANCE SELON "SPE SALVI"

Cette encyclique est une hymne à l’espérance. Elle vient rejoindre l’humanité de notre temps dans ses attentes comme dans ses déceptions, et même ses désespoirs.

"La lecture attentive de ce très beau texte aidera sans doute les chrétiens à retrouver le sens profond de l’espérance qui leur est offerte. Plus largement, elle ouvrira une brèche dans la chape de plomb sous laquelle tant d’hommes et de femmes de notre temps se sentent écrasés sans recours. Il est si facile de voir ce qui ne va pas, d’analyser ce qui se défait dans nos sociétés et chez les autres", écrit le cardinal André Vingt-Trois dans la préface de l'édition française de l'encyclique "Spe salvi".

Il précise ainsi la richesse de ce texte pour nos contemporains : "Ce qui définit l’espérance chrétienne n’est pas seulement une manière de penser. C’est plutôt le contenu d’un message historiquement connu : l’amour de Dieu est plus fort que la mort. Historiquement, il a été plus fort que la mort en la personne de Jésus de Nazareth. Historiquement, il a été plus fort que la mort à travers la vie des générations de chrétiens depuis deux mille ans. Aujourd’hui encore il est plus fort que la mort pour quiconque veut bien accueillir la Bonne Nouvelle de la Promesse." (cardinal André Vingt-Trois)

Benoît XVI en effet donne quatre lieux d'espérance.

Le premier est la prière : « Si personne ne m'écoute plus, Dieu m'écoute encore. Si je ne peux plus parler avec personne, si je ne peux plus invoquer personne je peux toujours parler à Dieu » (n. 32).

Il rappelle le témoignage du cardinal Nguyen Van Thuan, qui passa treize ans de sa vie dans les prisons vietnamiennes, dont neuf en cellule d'isolement. " Dans une situation de désespoir apparemment total, l'écoute de Dieu, le fait de pouvoir lui parler, deviennent pour lui une force croissante d'espérance qui, après sa libération, lui a permis de devenir pour les hommes, dans le monde entier, un témoin de l'espérance de la grande espérance qui ne passe pas, même dans les nuits de la solitude", écrit le Pape.

Le deuxième est l'agir. "L'espérance dans le sens chrétien est toujours aussi espérance pour les autres. Et elle est une espérance active, par laquelle nous luttons pour que les choses n'aillent pas vers 'une issue perverse'. Elle est aussi une espérance active dans le sens que nous maintenons le monde ouvert à Dieu. C'est seulement dans cette perspective qu'elle demeure également une espérance véritablement humaine".

Le troisième est la souffrance. " Il faut certainement faire tout ce qui est possible pour atténuer la souffrance», souligne le pape. Cependant, « ce n'est pas le fait d'esquiver la souffrance, de fuir devant la douleur, qui guérit l'homme, mais la capacité d'accepter les tribulations et de mûrir par elles, d'y trouver un sens par l'union au Christ, qui a souffert avec un amour infini."

Le quatrième est le Jugement de Dieu. "
Oui, la résurrection de la chair existe. (33) Une justice existe ». « C'est pourquoi la foi dans le Jugement final est avant tout et surtout espérance l'espérance dont la nécessité a justement été rendue évidente dans les bouleversements des derniers siècles."

Mais, ajoute Benoît XVI, "
Nul ne vit seul. Nul ne pèche seul. Nul n'est sauvé seul. Continuellement la vie des autres entre dans ma vie : en ce que je pense, dis, fais, réalise. Et vice-versa, ma vie entre dans celle des autres : dans le mal comme dans le bien. Comment puis-je me sauver moi-même ? Nous devrions aussi nous demander : que puis-je faire pour que les autres soient sauvés et que surgisse aussi pour les autres l'étoile de l'espérance ? Alors j'aurai fait le maximum pour mon salut personnel" (information : VIS)

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