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du 4 au 6 décembre 2007 (semaine 49)
 

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2007-12-06 - Suisse
L'OUVERTURE DOMINICALE DES MAGASINS

Devant le projet du Conseil des États, la Fédération des Églises protestantes de Suisse (FEPS) et la Conférence des évêques suisses (CES) demandent expressément de ne pas restreindre davantage encore la protection du dimanche.

Le Conseil des États a approuvé en effet, après le Conseil national, une initiative parlementaire autorisant les cantons à fixer eux-mêmes jusqu'à quatre ouvertures dominicales des magasins par an. Cette modification concerne les dispositions du droit à la protection du travail.

Pour la FEPS et la CES, il importe dès lors que les cantons appliquent de manière très restrictive l'autorisation de quatre nouvelles ouvertures dominicales, alors que de telles ouvertures sont déjà possibles dans le droit actuel à condition d'en prouver la nécessité. La protection du dimanche ne saurait être restreinte davantage. Il faut donc maintenir le nombre maximal de quatre ouvertures dominicales par an. Toute libéralisation supplémentaire est rejetée par les Églises.

Le dimanche est là pour les travailleuses et les travailleurs. Qui travaille le dimanche manque:
dans la communauté familiale,
dans la rencontre d'amis et de gens qui partagent les mêmes intérêts,
dans l'Église,
dans le sport.

L’ouverture des magasins le dimanche concernent surtout des travailleuses et travailleurs socialement défavorisés d'un secteur à bas salaires. Se focaliser sur les habitudes de consommation, c'est mépriser la signification du dimanche dans l'équilibre entre travail et repos. Une société qui ne prend plus le temps de se reposer ni par exemple de se remémorer dans les cultes de sa tradition et de son origine met en danger ses propres assises.

Les Églises rappellent le droit fondamental au libre exercice de la religion. Ce droit est attaqué quand la protection du dimanche se vide de son sens, car le dimanche est le jour du culte chrétien. En outre, le dimanche représente pour un grand nombre de la population un véritable bien culturel.

La FEPS et la CES mettent en garde contre une concentration d'ouvertures dominicales durant l'Avent. L'Avent prépare à la commémoration de la naissance de Jésus-Christ à Noël. Il est de la tâche de la politique et de ses représentants de tenir compte des besoins de toute la population et de conserver aux dimanches de l'Avent leur caractère de jours de recueillement.

En 2005, les Églises s'étaient déjà exprimées en détail sur l'importance sociale et ecclésiale du dimanche. Les réflexions présentées dans la brochure œcuménique « Protégeons notre dimanche, resserrons les liens de notre communauté » n'ont rien perdu de leur actualité. (source : CES)

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