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du 7 au 10 décembre 2007 (semaine 49)
 

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2007-12-10 - Cuba
UN ACTE DE VIOLENCE ET DE PROFANATION


Quinze opposants cubains ont été arrêtés le mardi 4 décembre dans l'église Santa-Teresita de Santiago de Cuba. La police a forcé à coups de pieds une des portes avant d'agresser sauvagement les dissidents pacifistes", a déclaré Elizardo Sanchez,

M. Sanchez, président de la Commission cubaine des droits de l'homme et pour la réconciliation nationale (CCDHRN), a ajouté dans un communiqué que son organisation "condamnait ce grave acte de répression politique, pratiquement sans précédent", et appelé le gouvernement cubain à ouvrir une enquête sur cet incident. La CCDHRN, une association non reconnue légalement mais tolérée par le régime castriste,

Les faits se sont déroulés après que 25 dissidents, vêtus de noir, eurent protesté mardi contre l'arrestation d'un autre opposant politique, en parcourant à partir de 15H30 locales les rues de Santiago de Cuba entre la cathédrale de la ville et l'église de Santa Teresita.

"J'ai demandé une explication aux autorités locales, et leur ai dit : 'ce que je veux c'est que vous m'expliquiez ce qu'il est en train de se passer ici car je ne comprends rien, comment un tel acte de violence et de profanation est-il possible ? ", a affirmé le curé de la paroisse, le P. Conrado.

De son côté, le secrétaire adjoint de la Conférence des évêques catholiques de Cuba (COCC), Félix Perez, a regretté mercredi l'opération policière bien que l'Eglise cubaine ne se soit pas prononcée officiellement. Il a notamment estimé que cette opération était "tout à fait lamentable".

Les relations complexes entre le gouvernement de Fidel Castro et la hiérarchie catholique ont été en dents de scie ces cinquante dernières années, avec des périodes de forts désaccords, dans les années 60, et des périodes de cohabitation comme c'est le cas actuellement.

Actuellement, plusieurs
dirigeants de mouvements de l'opposition cubaine sont incarcérés, dont Eliecer Consuegra, président de l'Alliance démocratique orientale, Rolando Rodriguez et Gerardo Sanchez, du Mouvement cubain des jeunes pour la démocratie (MCJD) et le dissident Juan Bermudez.

La CCDHRN estime à quelque 250 le nombre des prisonniers politiques à Cuba. Le gouvernement assure qu'il n'y a pas de détenus politiques dans le pays mais seulement des "mercenaires" financés par les Etats-Unis et des personnes qui ont tenté de "troubler l'ordre" ou "commis des actes de terrorisme". (information : dial)

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