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FlashPress - Infocatho
du 7 au 10 décembre 2007 (semaine 49)
 

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2007-12-10 - Colombie
L'ÉGLISE NE VEUT PAS ABANDONNER


Le président colombien Alvaro Uribe va annoncer la création d'"une zone de rencontre" avec les guérilleros des Forces armées révolutionnaires, les FARC, affirme le secrétaire de la Conférence épiscopale, Dario Echeverri, appelé le "petit curé" des otages.

Cette "zone de rencontre" démilitarisée porterait sur "n'importe quelle partie" du territoire colombien, a précisé le P. Echverri qui s'exprimait à l'antenne de la radio privée Caracol. Le P. Dario Echeverri ne ménage pas ses efforts pour faire avancer la paix en Colombie. Secrétaire de la Conférence épiscopale, il a maintes fois tenté en compagnie de Mgr Luis Augusto Castro, évêque de Tunja, d’aider à la libération des otages. Ils viennent donc d’obtenir le feu de vert de Bogota pour définir une "zone de rencontre".

Mais rien n'est "joué", car déjà en 2003, en compagnie de Mgr Castro, alors vice-président de la Conférence épiscopale, et de l’ex-ministre Angelino Garzon, il s'était proposé d’approcher discrètement les Farc pour évoquer un échange. Bogota donnait son feu vert, nommant les trois hommes au sein d’une commission chargée de chercher des contacts avec les rebelles.

Après un long travail de patience et de discrétion, avec à la clé des dizaines de voyages dans les zones les plus reculées de Colombie, Dario Echeverri réussit, en octobre 2003, à rencontrer les dirigeants du FARC. Aujourd'hui, quatre ans plus tard, les contacts n’ont toujours pas abouti mais Dario Echeverri n’a pas renoncé: il poursuit ses efforts, même si le gouvernement d’Alvaro Uribe, partisan de la «main dure», compte manifestement moins sur les contacts établis par les hommes d’Église pour trouver un accord.

Toutefois, le 7 décembre, Bogota a donné son accord à la création d’une "zone de rencontre" de 150 km2 avec la participation "d'observateurs internationaux » en vue d’une éventuelle libération des otages, gérée « exclusivement par l’Église catholique ».

Si cette information était confirmée, le président renoncerait à ce point de blocage pour un échange humanitaire qu'il considérait jusqu'à présent comme inamovible.

Mais l'objectif du P. Echeverri est à plus long terme. Il veut la libération de tous les otages et la réconciliation du pays. « Aussi bien pour les uns que pour les autres, l’horizon ne s’arrête pas aux accords de paix, expliquait-il cet été, au lendemain de la libération d’un des responsables des Farc, Rodrigo Granda. La commission de conciliation va continuer, inlassablement, à proposer au pays de définir la paix et la réconciliation comme politique d’État.»

Les FARC, principale guérilla de Colombie avec 17.000 hommes, réclament la libération de 500 des leurs en échange d'un groupe de 45 otages, dont trois Américains et la Franco-Colombienne, Ingrid Betancourt. (information : ACI)

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