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2007-12-17 -
LA COMMUNICATION CINÉMATOGRAPHIQUE DU VATICAN

Selon "La Stampa", Benoît XVI et plusieurs cardinaux ont invité le réalisateur italien Franco Zeffirelli à réfléchir à la rénovation de l'image d'un Pape qui ne sourit pas beaucoup, à l'image du sacré et de la communication cinématographique de l'Eglise.

"Le Saint Père est très conscient qu'aujourd'hui la communication cinématographique de l'Eglise est en ruines (...) en tant que chrétien je ne peux assister à ce désastre", y affirme Zeffirelli, 84 ans, réalisateur notamment de "Jésus de Nazareth" et de "Roméo et Juliette".

Pour Zeffirelli, "l'image a envahi et occupé le champ et les valeurs autrefois dévolus à la prédication et à l'écrit". Le scénariste déplore "que le langage publicitaire des spots soit devenu omniprésent dans le champ religieux"..."Le Pape ne veut pas accepter ces dérives. Il faut être attentif comme le montre le mal qu'a provoqué Mel Gibson avec sa Passion du Christ qui a blessé de manière irréversible la mémoire de millions de personnes", ajoute Zeffirelli.

Le célèbre metteur en scène révèle que Benoît XVI souhaiterait lui confier un rôle de consultant du Vatican "chargé de la défense de la Foi au cinéma et de l'image du sacré" car, précise-t-il, "le Saint Siège souhaite y accorder une beaucoup plus grande attention"... "Nous n'en sommes pas encore à la planification des mesures nécessaires, mais à celle des propositions",

Zefirelli estime que l'image de Benoît XVI "n'est pas une image heureuse" car "succéder à un Pape aussi médiatique que Jean Paul II est une tâche difficile"... "Il a encore une communication froide, peu adaptée à ce qui se passe autour de lui", sa "garde-robe doit être revue", pour être moins "fastueuse, moins tape-à-l'oeil" et refléter "la simplicité et la sobriété adoptées par les autres échelons de l'Eglise".

"C'est un Pape qui ne sourit pas beaucoup, mais c'est parce que c'est un intellectuel", commente-t-il enfin. (source : La Stampa)

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