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du 14 au 17 décembre 2007 (semaine 50)
 

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2007-12-17 - France
"CARITAS" CRITIQUE DES DISPOSITIONS GOUVERNEMENTALES


Le 15 décembre, le secrétaire du Secours catholique a récusé la réalité de la situation et s'est dit "atterré" par les déclarations de la ministre du Logement selon lesquelles "les objectifs en termes d'hébergement (des sans abri) étaient atteints".

"Je suis atterré que Mme Boutin dise qu'il n'y a pas de problème d'hébergement. Nous gérons des centres, ils sont remplis à plus de 100%. Il n'y a pas de place disponible", a déclaré Pierre Levené, dont l'association a apporté un "soutien logistique" aux "Enfants de Don Quichotte" qui ont tenté samedi matin d'installer des tentes près de Notre-Dame de Paris.

"Réouvrir des gymnases pour accroître les capacités d'accueil, c'est un bond en arrière de 20 ou 30 ans", a-t-il dit, en ajoutant: "nous sommes très inquiets en cette période hivernale car il manque un nombre important de places d'hébergement. Un gymnase n'est pas un véritable hébergement. C'est un dépannage ponctuel".

Vendredi, Mme Boutin avait affirmé que les "objectifs en terme d'hébergement étaient atteints", lors d'une visite dans des centres d'accueil. "On peut toujours faire mieux et si vraiment la situation devenait trop difficile, on peut réquisitionner des équipements publics", avait-elle ajouté.

Le diocèse de Paris répond au projet d’Augustin Legrand, le fondateur des Enfants de Don Quichotte, d’installer des personnes sans domicile dans des églises. Le diocèse devrait ouvrir les portes d’un de ses bâtiments aux personnes sans abri. « Une salle est trouvée, dans le centre de Paris. Il faut encore signer les accords. L’opération en cours permettra de mettre des personnes
« à l’abri », mais surtout de les accompagner « de telle sorte qu’elles trouvent ou retrouvent une dignité, et puissent d’insérer dans la société », déclare le P. Ribadeau-Dumas.

À la demande du diocèse de Paris, c’est le Secours catholique – qui gère déjà dans la capitale quatre centres d’hébergement et de réinsertion sociale, et un centre de stabilisation – qui se chargera de leur accompagnement.

M. Levené a fait part de son sentiment de ne "pas avoir été suffisamment entendu" par le gouvernement lors de rencontres avec Mme Boutin et le Premier ministre François Fillon. "Nous sommes inquiets des choix budgétaires", a-t-il insisté.

De son côté, le porte-parole des Enfants de Don Quichotte, Augustin Legrand, a exprimé la même colère. "On n'est pas entendu", a-t-il dit, en soulignant qu'un peu plus de 27.000 places d'hébergement avaient été promises en janvier dernier et qu'il n'y en aura "que 14.000". "Est-ce que c'est normal? On a été roulé dans la farine", a-t-il ajouté. (source : Secours catholique)

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