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FlashPress - Infocatho
du 18 au 20 décembre 2007 (semaine 51)
 

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2007-12-20 - Brésil
LE GOUVERNEMENT MAINTIENT LES TRAVAUX.

Le gouvernement a rejeté 2 des requêtes importantes de
Mgr Luiz Cappio : "Il n'y a pas de raison de céder. Je suis vraiment désolé, mais si l'on cède sur ce genre de chose, c'est la fin de l'Etat", a dit le président Lula.

La veille de son hospitalisation, l'évêque protestataire avait émis une proposition en huit points dans le but de mettre un terme à son acte de "jeûne et de prière" pour que le président Lula renonce à ce projet de détournement du fleuve Sao Francisco. Les deux requêtes rejetées correspondent aux points principaux de la proposition de l'évêque: la réduction à 9000 mètres cubes d'eau par seconde du débit des eaux détournées du fleuve Sao Francisco, au lieu des 28 à 29.000 prévus par le gouvernement, afin de ne pas endommager davantage un fleuve qui est déjà victime des activités d'exploitation et de la pollution.


Mercredi 19 décembre, à son 23ème jour de grève, il s'est évanoui et a été hospitalisé après que la Cour Suprême du Brésil se soit prononcée en faveur de la poursuite des travaux.

Lula a rappelé qu'il avait lui-même fait une grève de la faim dans les années 1980, en pleine dictature militaire, alors qu'il avait été emprisonné à Sao Paulo et que c'est un évêque qui l'avait persuadé d'arrêter. "On était 14 en prison. J'ai fait six jours de grève. On ne prenait que de l'eau et du sel. C'est l'évêque Claudio Hummes (aujourd'hui à la tête de la Congrégation pour le clergé au Vatican) qui m'a convaincu que Dieu seul donne la vie et la reprend", a précisé Lula.

Le président brésilien s'est dit "persuadé du bien fondé" du gigantesque projet de 3 milliards de dollars prévoyant la construction de 720 kilomètres de canaux, de lacs artificiels et de réservoirs qui va apporter de l'eau à 12 millions de personnes, dans une région touchée chaque année par la sécheresse. "Seul quelqu'un qui a porté des seaux d'eau sur la tête, comme je l'ai fait quand j'avais sept ans, et a vu des vaches mourir de soif, peut comprendre l'importance de ce projet", a-t-il souligné. Lula.

Le porte-parole des évêques brésiliens a donné des nouvelles de Mgr Luiz Flavio Cappio "qui avait passé une bonne nuit et avait "repris connaissance ce matin" 20 décembre. "Nous ne savons pas encore si Mgr Cappio continuera ou mettra fin à sa grève
de la faim, nous attendons que lui-même le fasse savoir, dès qu'il sera en condition".

Les évêques le pressent de ne pas reprendre la grève. "La Conférence épiscopale, dit le P. Martins, est toujours disposée à
continuer et à faciliter le dialogue entre les parties.

Pour sa part, Mgr Geraldo M. Agnello, a développé le 19 décembre, lors d'une conférence de presse, des critiques à l'égard de la grève de la faim de l'évêque. "Je suis d'accord avec son but, mais pas avec les moyens. La vie de Dom Luiz est encore plus importante ".

Quant au nonce apostolique à Brasilia, Mgr Lorenzo Baldisseri, ainsi que Mgr Geraldo Lyrio Rocha, président de la Conférence des évêques, et Mgr Giovanni Battista Re, préfet de la Congrégation vaticane pour les évêques, ils avaient déjà auparavant appelé Mgr Cappio à cesser sa grève de la faim. Selon Mgr Rocha, l'évêque n'a consulté personne à la Conférence des évêques
du Brésil, avant d'entamer sa grève de la faim. (source : Agence Misna et ACI)

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