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du 21 au 25 décembre 2007 (semaine 51)
 

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2007-12-25 - France
ENTRE UNE LAÏCITÉ FIGÉE ET UNE LAÏCITÉ POSITIVE


Alors qu’en France certains critiquent l’entorse à la laïcité que représenterait le discours du chef de l’État français, à Rome, le Vatican a été agréablement surpris par le discours très positif de Nicolas Sarkozy.

" Rarement, dans le passé, il y a eu un chef d’État français qui a présenté l’héritage spirituel du pays de manière aussi claire et explicite," affirme ainsi le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, interrogé par le quotidien catholique Avvenire."

Certes le Vatican, selon un observateur spécialisé, " les responsables du Saint-Siège s’attendaient à une appréciation positive du chef de l’État français», car ses positions sur le fait religieux sont connues depuis son livre de 2004, et ses discours comme ministre de l’intérieur et des cultes. Mais sans doute pas à ce point : "Ils estimaient que, une fois président de la République, il ne pourrait reprendre totalement ce discours et endosserait les habits plus traditionnels de la laïcité à la française."

De même, l’accent mis sur les racines chrétiennes de l’Europe et de la France a favorablement surpris.

Les responsables de la Curie romaine ont aussi attentivement noté les avancées concrètes proposées par le président de la République, notamment une éventuelle reconnaissance universitaire des diplômes des instituts catholiques, revendication aussi bien de l’épiscopat français que de la Congrégation pour l’éducation catholique du Saint-Siège, dont le nouveau secrétaire est un Français, Mgr Jean-Louis Bruguès.

Par contre, les jugements des milieux de la gauche française sont critiques : François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, considère le discours du Latran comme une "vieille rengaine de la droite la plus cléricale", alors que Dominique Voynet (sénatrice Verte) déclare : "C’est un recul considérable, une remise en cause de ce qui fait notre ciment républicain. La laïcité, c’est la liberté de culte mais dans la sphère privée, ce qui permet aux valeurs de la République de s’épanouir."

Le Grand Orient de France va jusqu’à parler d"’un inquiétant retour du religieux» ,." (source : Service de presse du Vatican et La Croix)

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