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du 25 au 27 décembre 2007 (semaine 52)
 
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2007-12-27 - RD Congo
UN TOURNANT DANS L'ESCALADE DE LA VIOLENCE


Un groupe de rebelles nord-ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) a attaqué au Congo le centre de Duru et a saccagé la mission locale des religieux Comboniens, l’hôpital et la maison des Sœurs.

Ils ont également retenu en otage un religieux italien. Cet épisode a eu lieu dimanche 16 décembre, mais la nouvelle n’a pu circuler que tardivement en raison des difficultés de communication avec Duru qui se trouve à la frontière, proche du Sud-Soudan.

" Les rebelles de la LRA ont pillé notre mission, dit le supérieur des Pères comboniens en RD Congo, P. Bernasconi, et ils ont emporté ce qu’ils pouvaient, volant et jetant ensuite dans une rivière les deux seules radios que nous avions. Ils ont également emmené un de nos confrères, qui a été libéré quelques heures plus tard, et ils ont menacé de revenir".

" Le véritable problème concerne la population civile. Il est impossible de donner leur nombre précis, mais des milliers de personnes en proie à la peur ont quitté Duru et les villages environnants pour se réfugier dans la forêt."

Selon le missionnaire, l’attaque de la LRA à Duru constitue une nouveauté : depuis que les rebelles ougandais sont arrivés sur le territoire congolais, il y a près de deux ans, établissant leurs repaires dans le parc naturel de Garamba, aucune attaque contre la population civile locale n’avait été enregistrée.

Récemment toutefois, la mission des casques bleus au Congo (Monuc) a augmenté la pression sur les hommes de la LRA en s’établissant à Dungu, à 90 km environ de Duru, d’où ils auraient commencé à rapatrier plusieurs groupes rebelles.

Il y a deux semaines, les gouvernements de Kinshasa et de Kampala ont lancé un ‘ultimatum’ au fondateur et commandant suprême de la LRA, Joseph Kony, pour qu’il quitte le Parc de Garamba d’ici le 31 janvier au plus tard, avant d’en être chassé par la force. Un avertissement auquel Joseph Kony a durement répondu le week-end dernier en accusant le président ougandais Yoweri Museveni d’entraver les pourparlers de Juba (au Sud-Soudan) entre le gouvernement et les rebelles, qui devraient être réengagés, du moins officiellement, au début de janvier, et porter d’ici la fin du premier mois de l’année à la signature de ‘l’accord de paix globale’ tant attendu. (source : Agence Misna)

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