Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 25 au 27 décembre 2007 (semaine 52)
 

-
2007-12-27 -
LA VRAIE RÉPONSE AUX DÉFIS DE NOTRE TEMPS

Dans ses voeux de Noël aux cardinaux,
Benoît XVI a créé la surprise. Presque tout son discours a été une réflexion sur son voyage au Brésil, y développant les thèses qui sont au coeur de son pontificat, comme il l'avait fait les années précédentes.

En 2005 et 2006, dans ses discours d’avant Noël à la curie, il avait développé son interprétation du Concile Vatican II.
Cette fois-ci, il a centré son discours sur ce qui semble être le moment le moins réussi dans son activité de Pape: son voyage au Brésil, du 9 au 14 mai 2007. Ce déplacement, qui a peu marqué l’opinion publique, a suscité différentes critiques au sein de l’Eglise et a marqué le début, à Aparecida, d’une conférence des évêques d’Amérique Latine moins réussie – elle aussi – que d’autres dans le passé.

Il l'analyse avec beaucoup de clarté et de franchise pour en tirer les leçons de l'avenir et répondre aux défis de notre temps. Il ne s'agit pas de bâtir des schémas missionnaires. Il s'agit de réinsérer Jésus-Christ dans notre vie et dans notre monde.

" Il y a enfin
Aparecida. C’est une bonne chose que nous nous soyons réunis en ce lieu et que nous y ayons élaboré le document sur le sujet "Disciples et missionnaires de Jésus-Christ."Bien sûr, ajoute Benoît XVI, on pourrait tout de suite demander: Etait-ce vraiment un sujet adapté au moment de l’histoire que nous vivons? N’était-ce pas un virage excessif vers l’intériorité, à un moment où les grands défis de l’histoire, les questions urgentes concernant la justice, la paix et la liberté exigent l’implication totale de tous les hommes de bonne volonté, en particulier des chrétiens et de l’Eglise? N’aurait-on pas dû plutôt aborder ces problèmes, au lieu de se retirer dans le monde intérieur de la foi?"

"
Renvoyons pour l’instant cette objection à plus tard. Avant d’y répondre, en effet, il est nécessaire de bien comprendre le sujet lui-même dans son sens véritable. Après quoi la réponse à l’objection vient toute seule."

"
L’expression-clé du sujet est : trouver la vie – la vraie vie. Le sujet suppose par là que cet objectif, qui fait peut-être l’unanimité, est atteint dans l’état de disciple de Jésus Christ comme dans l’engagement pour sa parole et sa présence. Les chrétiens d’Amérique Latine, et avec eux ceux du monde entier, sont donc avant tout invités à redevenir principalement “disciples de Jésus Christ“ – ce que, au fond, nous sommes déjà en vertu du Baptême, sans que cela nous fasse oublier que nous devons le devenir à nouveau tout au long de l’appropriation vivante du don de ce Sacrement."

"
Être disciples du Christ, qu’est-ce que cela veut dire? Et bien, cela signifie d’abord: parvenir à le connaître. Comment faire? C’est une invitation à l’écouter comme Il nous parle dans les textes des Ecritures Saintes, comme il s’adresse à nous et vient à notre rencontre dans la prière commune de l’Eglise, dans les Sacrements et dans le témoignage des saints."

"
On ne peut jamais connaître le Christ seulement en théorie. Avec beaucoup de doctrine, on peut tout savoir des Ecritures Saintes, sans jamais L’avoir rencontré. Le connaître pleinement implique de marcher avec Lui, d’entrer dans ses sentiments, comme le dit la Lettre aux Philippiens (2,5). Saint Paul décrit brièvement ces sentiments de la manière suivante: avoir le même amour, former avec lui une seule âme, être d’accord, ne rien faire par rivalité et vanité, en ne se souciant pas uniquement de ses propres intérêts, mais aussi de ceux des autres (2, 2-4)."

..."
La rencontre avec Jésus Christ demande de l’écoute, elle demande la réponse dans la prière et dans la pratique de ce qu’Il nous dit. En apprenant à connaître le Christ, nous apprenons à connaître Dieu. Et c’est seulement à partir de Dieu que nous comprenons l’homme et le monde, un monde qui, autrement, reste une question sans sens."

"
Devenir les disciples du Christ est donc un cheminement d’éducation vers notre véritable être, vers la bonne façon d’être des hommes." (source : VIS)

Retour aux dépèches