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FlashPress - Infocatho
du 28 au 31 décembre 2007 (semaine 52)
 

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2007-12-31 - Philippines
ILS ACCOMPAGNENT LES PAYSANS SANS TERRE

La Conférence épiscopale et le
cardinal G. Rosales ont réaffirmé leur soutien aux paysans sans terre, les aborigènes de Sumilao en visite dans la capitale auprès de la présidente, pour défendre leur droit de propriété sur les terres de leurs ancêtres.

A
près un périple de 1700 kms à pied de Mindanao jusqu’à Manille, 6 représentant du groupe de 55 Higaonon et paysans ont pu rencontrer la présidente pour défendre leur droit de propriété. "Ces paysans ont pris des initiatives pour corriger une injustice et nous les soutenons", a déclaré Mgr Francisco Claver, ancien président de la Commission épiscopale philippine pour l’action sociale, la justice et la paix.

Ils réclament leur droit de propriété sur les 144 hectares qui leur ont été confisqués. Les Higaonon font partie des populations aborigènes de Mindanao ; habitant de la région de Misamis Oriental, ils seraient autour de 100 000.

Selon eux, le NQSR (Management and Development Corporation) a enfreint les règles de l’arrêté de 1997 qui autorisait la transformation de terres agricoles en terrain à usage agro-industriel pour des projets de développement bien précis. Au lieu de réaliser les projets de développement agraire prévus, le NQSR a vendu ces terrains à San Miguel Foods Inc., le plus important conglomérat philippin d’agro-alimentaire, qui les a transformés en porcherie.

Après avoir consulté certains évêques impliqués auprès de la Commission épiscopale philippine pour l’action sociale, la justice et la paix, la présidente a finalement signé un arrêté révoquant l’arrêté de transformation des terres de 1997. Mgr Francisco Claver, consulté par la chef d’Etat philippine, a expliqué que pour ces paysans aborigènes, l’appartenance des terres relève « du droit ethnique » et qu’il encourageait personnellement le gouvernement philippin à respecter le droit moral de ces peuples aborigènes.

Malgré cette bonne nouvelle, Mgr Claver a confié que les responsables de l’Eglise catholique « restaient inquiets quant à l’évolution de la situation sur le terrain », car la résolution de ce conflit prendrait certainement « beaucoup de temps ». La société San Miguel Foods Inc. a, quant à elle, quinze jours, pour répondre à cet arrêté. « Nous continuerons à maintenir notre option préférentielle pour les pauvres et à soutenir la cause des paysans de Sumilao ». (source : EDA)

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