Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 28 au 31 décembre 2007 (semaine 52)
 

-
2007-12-31 - 1 janvier - La journée de la paix
FAMILLE HUMAINE ET LA PAIX


Dans son message pour la Journée mondiale de la paix célébrée le 1 janvier, Benoît XVI a choisi cette année de mettre l’accent sur « la famille humaine » comme « communauté de paix ». Sans oublier l’avenir écologique de la planète.

"Au commencement d’une nouvelle année, je désire faire parvenir mes vœux fervents de paix, ainsi qu’un chaleureux message d’espérance, aux hommes et aux femmes du monde entier. Je le fais en proposant à la réflexion commune le thème par lequel j’ai ouvert ce message et qui me tient particulièrement à cœur : Famille humaine, communauté de paix.

"De fait, la première forme de communion entre des personnes est celle que l’amour suscite entre un homme et une femme décidés à s’unir de façon stable pour construire ensemble une nouvelle famille. Mais les peuples de la terre sont aussi appelés à instaurer entre eux des relations de solidarité et de collaboration, comme il revient aux membres de l’unique famille humaine."

..." La famille naturelle, en tant que profonde communion de vie et d’amour, fondée sur le mariage entre un homme et une femme, constitue “le lieu premier d'humanisation de la personne et de la société”, le “berceau de la vie et de l’amour”. Aussi, est-ce avec raison que la famille est qualifiée de première société naturelle, “une institution divine qui constitue le fondement de la vie des personnes, comme le prototype de tout ordre social”.

..." La famille est aussi un fondement de la société pour la raison suivante : parce qu’elle permet de faire des expériences déterminantes de paix. Il en découle que la communauté humaine ne peut se passer du service que la famille remplit. Où donc l’être humain en formation pourrait-il apprendre à goûter la “saveur” authentique de la paix, mieux que dans le “nid” originel que la nature lui prépare ? Le lexique familial est un lexique de paix ; c’est là qu’il est nécessaire de toujours puiser pour ne pas perdre l’usage du vocabulaire de la paix. Dans l’inflation des langages, la société ne peut pas perdre la référence à cette “grammaire” que tout enfant apprend des gestes et des regards de sa mère et de son père, avant même que de l’apprendre de leurs paroles."

... " Par conséquent, celui qui, même inconsciemment, entrave l’institution familiale, rend fragile la paix dans la communauté tout entière, nationale et internationale, parce qu’il affaiblit ce qui, de fait, est la principale “agence” de paix. C’est là un point qui mérite une réflexion particulière :

" Tout ce qui contribue à affaiblir la famille fondée sur le mariage d’un homme et d’une femme, ce qui directement ou indirectement freine sa disponibilité à accueillir de manière res ponsable une nouvelle vie, ce qui entrave son droit à être la première responsable de l’éducation des enfants, constitue un obstacle objectif sur le chemin de la paix."

" La famille a besoin de logement, de travail et d’une juste reconnaissance de l’activité domestique des parents, de l’école pour les enfants, de l’assistance médicale de base pour tous. Quand la société et la politique ne s’engagent pas à aider la famille dans ces domaines, elles se privent d’une ressource essentielle au service de la paix."

..." La famille a besoin d’une maison, d’un milieu à sa mesure où puissent se tisser des relations entre ses membres. S’agissant de la famille humaine, cette maison c’est la terre, le milieu que Dieu Créateur nous a donné pour que nous y ha bitions de manière créative et responsable. Nous devons avoir soin de l’environnement : il a été confié à l’homme pour qu’il le garde et le protège dans une liberté responsable, en ayant toujours en vue, comme critère d’appréciation, le bien de tous."

" Les générations à venir ont aussi le droit de tirer des bénéfices de la création, mettant en œuvre, ce faisant, la même li berté responsable que nous revendiquons pour nous-mêmes. Il ne faut pas non plus que les pauvres soient oubliés, eux qui, en bien des cas, sont exclus de la destination universelle des biens de la création."

..." Il est fondamental à cet égard de “penser” la terre comme “notre maison commune” et, pour qu’elle soit au service de tous, d’opter, quand il s’agit de la gérer, pour la voie du dialogue plutôt que pour celle des choix unilatéraux. Si cela est nécessaire, on peut accroître les lieux institutionnels au niveau international, pour mener à bien, de manière concertée, le gouvernement de cette “maison” qui est nôtre ; toutefois, il importe d’abord de faire mûrir dans les consciences la conviction qu’il nous faut collaborer ensemble de manière responsable."

..." À cet égard, les pays technologique ment avancés sont confrontés à une double urgence : il faut, d’une part, qu’ils revoient leurs habitudes exagérées en matière de consom mation, liées au modèle actuel de développement, et que, d’autre part, ils pourvoient aux investissements adaptés en vue de la diversification des sources d’énergie et de l’amélio ration de son utilisation. Les pays émergents ont de grands besoins énergétiques, mais il arrive que ces besoins soient satisfaits au détriment des pays pauvres qui, à cause de l’insuffisance de leurs infrastructures même sur le plan technologique, sont obligés de vendre à bas prix les ressources énergétiques dont ils disposent."

..." En des temps si difficiles, il est vraiment nécessaire que se mobilisent toutes les per sonnes de bonne volonté pour que soient trouvés des accords concrets en vue d’une démilitarisation efficace, surtout en ce qui concerne les armes nucléaires. Alors que le processus de non-prolifération nucléaire se voit ralenti, je me sens obligé d’exhorter les autorités à reprendre avec une détermina tion plus ferme les négociations visant au démantèlement progressif et concerté des armes nucléaires existantes. En renouvelant cet appel, je sais que je me fais l’écho du vœu que forment tous ceux qui ont à cœur l’avenir de l’humanité " (source : VIS)

Retour aux dépèches