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2007-12-31 - Suisse
NOËL NOUS FAIT OUBLIER NOTRE INDIVIDUALISME.

La prière a la cote en Suisse: c'est ce que révélait, à la veille de Noël, une étude internationale. Un quotidien suisse, Le Matin, l'analyse commentant le fait "étonnant" que, pour 60% de ses compatriotes, elle était importante.

" Une statistique qui nous étonne, si l'on songe aux travées plutôt désertées des églises dont on foule le seuil. C'est que, si les Suisses prient, ils le font dans le secret de leur intimité. Ils privilégient, en d'autres termes, le contact direct, comme nous le montre l'enquête menée auprès de six personnalités romandes. Religieux, oui, croyant certes: mais c'est une affaire entre moi et Dieu, individualisme oblige. "

" Une fête pourtant détonne dans cet océan de pratiques individuelles: Noël. Avec ses crèches qui se multiplient partout, avec ses sapins et ses bougies qui fleurissent le temps d'une célébration, Noël jouit d'un statut de superstar dans le calendrier des fêtes chrétiennes. Une superstar volontiers communautaire et publique (enfin, là où le politiquement et multiculturellement correct ne l'a pas encore banni...). Une superstar qui nous fait oublier, l'espace de quelques jours, l'individualisme forcené des pratiques religieuses d'aujourd'hui."

Le Matin remonte aux sources. "Ce statut particulier n'échappa pas à l'archevêque Joseph Ratzinger, à l'époque où il officiait encore à Munich, avant de devenir cardinal, puis le pape Benoît XVI: «La chaleur humaine du jour de Noël nous touche tellement qu'elle a largement dépassé Pâques dans le coeur des chrétiens.»

" La «faute» en est à Saint-François d'Assise, qui propulsa Noël au rang qu'on lui connaît aujourd'hui, parce qu'il «disait que c'était la fête des fêtes». «Car ce jour-là, Dieu s'était fait petit enfant et avait tété comme tous les enfants des Hommes.»

..." C'est cela la spécificité de Noël: non seulement un Dieu qui se fait homme, mais qui fut enfant et dépendit donc de la petite communauté humaine (et animale) de la crèche pour vivre et devenir l'adulte Jésus". (source : Le Matin)

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