-
2007-12-31 -
ILS ACCEPTENT L'INVITATION DE BENOÎT XVI

Invités par le Pape, les 138 guides religieux musulmans qui avaient adressé le 11 octobre une lettre ouverte intitulée "Une parole commune entre vous et nous", lui ont fait répondre positivement, et se disant prêts pour une prochaine rencontre.

Le Pape avait accueilli les propositions de cette "lettre ouverte" et y avait répondu par une lettre, signée par le cardinal Secrétaire d'État Tarcisio Bertone. À cette dernière, a répondu à son tour, le prince Ghazi bin Muhammad bin Talal, président de l'"Aal al-Bayt Institute for Islamic Thought", au nom des 138 chefs religieux musulmans, en acceptant d'envoyer une délégation à Rome.

La rencontre pourrait donner lieu à de futurs développements. En effet le prince Ghazi bin Muhammad bin Talal souhaite aussi inviter des responsables chrétiens au cours des conférences organisées par son centre en 2008, afin de développe run réseau de dialogue permanent islamo-chrétien.

Il rappelle la nécessité du dialogue, “même s’il apparaît qu’il y a des différences entre nous, dans l’interprétation et la compréhension du texte. Ces différences devraient être l’occasion de développer l erespect mutuel et non de division et de dispute“.

“Considérant qu’un accord théologique complet entre chrétiens et musulmans est, par nature impossible, nous sommes, comme vous, toujours désireux de rechercher et de promouvoir une position commune et une coopération fondées sur ce qui fait accord. Il faut "maintenir ferme" l’attitude commune et la "coopération basée sur les points sur lesquels nous sommes d’accord" dans "l’intérêt du bien commun et pour le bien du monde entier", écrit le prince jordanien.

"Le dialogue est par définition entre personnes ayant des points de vue différents et non pas entre personnes partageant le même point de vue. Notre raison pour dialoguer est essentiellement chercher la bonne volonté et la justice pour pratiquer ce que, nous musulmans, appelons 'rahmah' et que vous appelez 'caritas'".

En rappelant la coïncidence du Noël chrétien avec le Haj musulman (le pèlerinage à la Mecque), a lettre se termine par les vœux de bonne fête aux chrétiens et aux musulmans en les invitant à un "humble repentir devant Dieu et un pardon réciproque à l'intérieur de chaque communauté et entre celles-ci".

La lettre "Une parole commune entre vous et nous", une première de la part des musulmans qui n'ont pas de clergé, a été adressée aussi à l'archevêque de Canterbury, Rowan Williams, chef de l'Église anglicane en Angleterre, et aux chefs des Églises orthodoxe, luthérienne, baptiste, méthodiste et réformiste. A cette occasion, le pasteur Samuel Kobia, Secrétaire général du Conseil Œcuménique des Églises (Coe) avait dit : " Aujourd'hui, l'humanité entière regarde vers les chefs religieux pour trouver un guide et pour affronter un monde qui apparaît toujours plus violent". (source : Apic et Misna)

Retour aux dépèches