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2006-01-03 - Colombie
L'ÉGLISE DEVANT LE REFUS DES FARC.

Le président de la Conférence Épiscopale colombienne, avait exhorté les FARC à accepter la récente proposition faite par l'Espagne, la France et la Suisse, pour négocier la libération de 59 otages dont deux le sont depuis huit ans. Ils refusent.

"Les kidnappés, nous ne pouvons pas les oublier", a déclaré Mgr Luis Augusto, qui a rappelé qu'il y a quelques jours le président colombien, Álvaro Uribe, avait accepté une proposition faite par l'Espagne, la France et la Suisse pour faciliter la négociation d'un accord humanitaire entre le gouvernement et les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC).

Le président de l'épiscopat de Colombie considérait également que les guérilleros devraient accepter la proposition internationale en faveur de négociations conjointes.

Cette commission internationale avait formulé mi-décembre l’hypothèse de démilitariser environ 180 kilomètres carrés dans une zone rurale de la ville de Pradera pour y accueillir des colloques entre les parties en présence: le gouvernement a accepté la proposition mais les FARC ont de nouveau demandé une zone neutre plus vaste d'environ 800 kilomètres carrés jusqu’ici rejetée par les autorités.

Les FARC ont alors rejeté la proposition formulée par l’exécutif pour l’échange humanitaire d’otages, affirmant qu’elles entameront " la recherche d’une solution à la crise qu’avec un nouveau gouvernement". La guérilla des Farc table ainsi sur une défaite de l'actuel président Uribe, l'un des derniers alliés fidèles et sans condition de Washington en Amérique latine.

Dans une lettre signée par Raúl Reyes, membre du secrétariat des Farc, la guerilla critique "les ingérences américaines dans les questions internes du pays", citant le "Plan Colombie" et le ‘Plan Patriote", opérations armées destinées à lutter contre le narcotrafic et les rebelles dans leurs fiefs historiques du sud. (source : Agence Misna - Agence Apic)

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