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12 au 14 janvier 2006 (semaine 02)

 

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2006-01-14 -
LE DIVORCE N'EST PAS UN PÉCHÉ.

Reprenant la doctrine traditionnelle de l’Église concernant ce qui est appelé "la séparation de biens et de corps", le cardinal Mario Francesco Pompedda a affirmé que le divorce n’était pas un péché.

Dans une interview au quotidien italien La Stampa, le 13 janvier, le cardinal a ainsi confirmé les propos des jésuites espagnols. Ces derniers appelaient récemment l’Eglise à permettre la communion aux divorcés-remariés.

"En soi, le divorce n’est pas un péché et, dans certains cas, il peut être même conseillé pour résoudre des problèmes de nature patrimoniale ou civile entre les parties", a-t-il  ainsi expliqué. Pour le cardinal Pompedda, il s’agit en effet d’aspects qu’une "simple séparation ne peut pas résoudre". Il a aussi rappelé que "le divorce n’est pas donné par l’Eglise mais que, dans le Code de droit canonique, il y a même des normes qui prévoient des processus de séparation des conjoints".

Le cardinal réagissait ainsi à des propos tenus en décembre 2005 dans la revue de théologie pastorale des jésuites espagnols Sal Terrae où le jésuite Eduardo López Azpitarte affirmait que les catholiques ayant des problèmes matrimoniaux sont souvent durement traités par la communauté chrétienne, mais aussi que le divorce n’est pas un péché et que ceux qui se marient de nouveau ne sont pas excommuniés.

Selon le cardinal Pompedda, les jésuites espagnols "ont raison de dire que les divorcés-remariés ne sont pas excommuniés". "Aucun canon ne dit que celui qui se remarie civilement, malgré un mariage religieux valide, doit être excommunié", a expliqué l’ancien préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, précisant que "le principe de l’indissolubilité du mariage n’empêche pas de considérer le divorce comme licite".

"Il est probable que la discipline ecclésiastique qui réglemente la déclaration de nullité du mariage sera facilitée et adaptée aux circonstances actuelles", a encore affirmé le cardinal,reconnaissant que "de nombreux mariages sont objectivement nuls" mais qu’il reste "difficile de le prouver".

Déjà, le 24 octobre 2005, le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, avait souhaité une éventuelle ouverture de l'Eglise en vue de l'accès à la communion des divorcés-remariés.

Quatre jours plus tard, dans la presse italienne, le cardinal Alfonso Lopez Trujillo, président du Conseil pontifical pour la famille, avait répondu à son collègue en rétorquant qu'il ne s'agissait pas d'une question ouverte. "Tous ces propos, (…) comme si on laissait une porte ouverte vers le futur en créant des attentes d'un changement possible, ne me semblent pas acceptables", avait alors déclaré le 'ministre de la famille' du Saint-Siège en réponse au cardinal Kasper. (source : apic - information : la stampa)

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