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8 au 11 janvier 2006 (semaine 02)
 

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2006-01-10 - France
IL MANQUAIT UN INVITÉ DE MARQUE A L'ÉLYSÉE.

Il manquait la présence de Mgr Ricard, président de la Conférence des évêques catholiques de France lorsque les autorités religieuses ont été reçues le jeudi 5 janvier à l'Elysée. Pourquoi ?

Étaient présents pour cette rencontre annuelle – outre Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur chargé des cultes – le grand rabbin de France, Joseph Sitruk, le recteur de la Mosquée de Paris et président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Dalil Boubakeur, l’archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, le président de la Fédération protestante de France, le pasteur Jean-Arnold de Clermont, et le président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, Mgr Emmanuel. C’était la première fois que participait à cette cérémonie le représentant de la communauté orthodoxe qui, les années précédentes, était reçu à part.

Au cours de cette très protocolaire cérémonie, le président français a repris les grands thèmes de l'heure : "La lutte contre la pauvreté et l’exclusion, la volonté de préserver la paix et de faire progresser la tolérance et le respect de l’autre, la protection de notre planète" ont compté parmi les sujets évoqués, a indiqué l’Élysée.

À l’issue d’une année marquée par le centenaire de la loi de séparation des Églises et de l’État, Jacques Chirac a souligné que "cette réunion témoigne de l’esprit de dialogue et d’entente qui préside, en France, aux relations entre l’État et les religions". Le président a réaffirmé que la "laïcité ouverte et tolérante" est "un pilier de la République".

A l’issue de cette cérémonie protocolaire, la presse a questionné les représentants des religions en France. Le président de la Fédération protestante de France a regretté que Mgr Jean-Pierre Ricard ne soit pas invité à la cérémonie des vœux. "Il ne manque qu’une personne à l’heure actuelle, c’est le président de la Conférence épiscopale. Ce n’est pas du tout pour dire que l’archevêque de Paris ne doit pas être là. Il a un rôle national tout à fait important, qu’il joue fort bien et je comprends qu’il soit là. Mais je trouve vraiment que ce n’est pas normal que Mgr Jean-Pierre Ricard ne soit pas invité", a déclaré le pasteur Jean-Arnold de Clermont.

Invité par la presse à s’exprimer, l’archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, qui participait pour la première fois à la cérémonie des vœux depuis son installation en mars dernier, n’a pas souhaité faire de déclaration.

"Nous avons fait un tour d’horizon de la situation des musulmans de France" a, pour sa part, déclaré le président du Conseil français du culte musulman, Dalil Boubakeur. "J’ai présenté au président de la République le projet du mémorial des musulmans morts pour la France à la bataille de Verdun en 1916, qui est actuellement en cours de construction à Douaumont", a ajouté Dalil Boubakeur, qui a invité le président de la République à inaugurer le lieu en juin 2006. L’Élysée a accepté l’invitation samedi, par la voix du ministère délégué aux anciens combattants. Lequel a précisé que "l’entière réalisation" de ce mémorial "est assurée par l’État".

Le pasteur Jean-Arnold de Clermont a, lui, tenu à profiter de cette rencontre pour insister sur l’importance du politique. "Nous avons eu un long débat sur le rôle du politique qui a provoqué des réactions vigoureuses de la part des plus anciens qui ont visiblement moins d’espérance dans le politique", a-t-il déclaré, en souriant.

En présence de Nicolas Sarkozy, auteur fin 2004 d’un essai remarqué intitulé La République, les religions, l’espérance, le pasteur a vigoureusement rappelé : "L’espérance, ce n’est pas qu’aux religions de la porter !"..."Le rôle du politique est de nous projeter vers l’avenir, pas seulement de gérer le quotidien",a-t il ajouté. (source : FPF)

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