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12 au 14 janvier 2006 (semaine 02)

 

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2006-01-14 - Turquie
LA LIBÉRATION D'ALI AGCA POSE DES PROBLÈMES.

Mehmet Ali Agca, qui avait tenté de tuer le pape Jean Paul II en 1981, a été libéré jeudi de sa prison d'Istanbul, après presque 25 ans de détention en Italie puis en Turquie, mais son comportement actuel pose quelque problème.

Il ne s'est pas présenté vendredi à la police comme il aurait dû le faire, a annoncé le gouverneur d'Istanbul. Comme il n'a jamais fait son service militaire, il aurait dû se présenter à la police en vertu d'un ordre de l'armée émis après sa libération jeudi d'une prison d'Istanbul.

"S'il ne vient pas, il pourrait être considéré comme une personne qui tente d'échapper au service militaire", a-t-il dit. "S'il ne se présente pas pour une visite médicale d'ici lundi, le centre de recrutement pourrait émettre l'ordre qu'il soit appréhendé", a ajouté le gouverneur d'Istanbul.

D’ailleurs peu après sa sortie, le ministre de la Justice Cemil Cicek a annoncé qu'il allait demander à la Cour de cassation un réexamen de son cas, laissant entendre qu'il pourrait retourner en prison.

Le 13 mai 1981, Mehmet Ali Agca, alors âgé de 23 ans, avait ouvert le feu sur Jean Paul II sur la place Saint-Pierre à Rome, alors que le souverain pontife se rendait à une audience dans une voiture découverte. Le pape avait été grièvement blessé à l'abdomen.

Agca avait passé 19 ans dans les prisons italiennes.
Jean Paul II avait depuis longtemps pardonné à son agresseur qu'il avait rencontré dans sa prison quelques années après l'attentat en décembre 1983. La justice italienne avait à son tour passé l'éponge après avoir maintenu l'ancien militant ultra-nationaliste en prison pendant 19 ans mais l'avait remis en 2000 aux autorités turques qui le réclamaient pour purger deux peines auxquelles il avait été condamné par la justice turque, l'une pour une attaque de banque commise dans les années 1970 et l'autre pour le meurtre d'un journaliste turc en 1979.

Beaucoup considèrent Agca comme psychiquement perturbé, alors que d'autres estiment que c'est un manipulateur qui joue les malades mentaux. Dans le passé, il a donné des déclarations contradictoires sur son rôle dans l'attentat contre Jean-Paul II, modifiant fréquemment sa version et contraignant les enquêteurs à ouvrir des dizaines d'enquêtes.

Le dimanche 8 janvier, le directeur de la salle de presse du Vatican, Joaquim Navarro-Valls, après l'annonce de la libération prochaine de Mehmet Ali Agca avait déclaré :
"Le Saint-Siège, face à un problème de nature judiciaire, s'en remet aux décisions des tribunaux compétents en ces domaines," indique un communiqué du Saint-Siège. (information : presse et VIS)

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