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du 22 au 24 janvier 2006 (semaine 04)
 

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2006-01-24 -
"THE DA VINCI CODE" AU FESTIVAL DE CANNES.

Le mercredi 17 mai, présenté hors compétition, "The Da Vinci Code", film américain réalisé par Ron Howard d'après le best-seller de Dan Brown, fera l'ouverture du 59e Festival de Cannes, présidé par un Chinois, le cinéaste Wong Kar Wai.

Le roman "Da Vinci Code", thriller ésotérique de Dan Brown, a été un succès d'édition avec 30 millions d'ouvrages vendus dans le monde, dans une quarantaine de langues et 4 millions d’exemplaires en français. Le film sortira en salles en France le jour de sa présentation à Cannes et le vendredi 19 mai dans le monde entier.

"Da Vinci Code" commence par un meurtre spectaculaire perpétré dans le Musée du Louvre. Tous les indices pointe vers une organisation religieuse prête à tout pour protéger un dogme acquis depuis 2.000 ans. Da Vinci Code décrit un jeu de piste meurtrier entre Paris, Rome et Londres sur les traces de la descendance d'une fille putative de Jésus et de la pécheresse Marie-Madeleine. L'Opus Dei y joue le rôle du méchant qui use de tous les moyens, y compris un assassin, pour éviter que la vérité n'éclate.

La prélature de l’Opus Dei étant le « méchant » du film, l'agence Zenit a demandé à M. Carrogio de commenter l’événement. Pour M. Carrogio, il n'y aura aucune « déclaration de guerre ». L’intérêt suscité par le film doit plutôt permettre de proposer le Christ, affirme le responsable des relations de l’Opus Dei avec les médias internationaux.

"Je sais que la fiction a ses règles, et qu’il ne faut pas la prendre trop au sérieux, mais comme n’importe quel chrétien, je n’aime pas trop la légèreté avec laquelle le livre a traité de la vie de Jésus-Christ"...."En outre, le problème d’un scénario de ce genre est qu’il « diabolise » un groupe de personnes. Il présente l’Eglise comme une bande de délinquants qui, pendant deux siècles, n’a reculé devant rien pour protéger un gros mensonge".

... "Même si cela est absurde, et parfois ridicule, on finit par présenter un portrait odieux d’une institution, et il est bien connu que les portraits odieux font naître des sentiments hostiles chez des personnes dépourvues de sens critique."

... "Il me semble que nous n’avons plus besoin de caricatures d’aucune religion. J’insiste, l’époque n’est pas à semer la discorde entre les gens, les pays, les religions, mais à promouvoir la compréhension. Nous devrions tous prôner la concorde, la tolérance, la compréhension. On ne peut faire la paix avec la main gauche et continuer de frapper avec la droite."

... "Je puis vous assurer que la seule réponse qui viendra de l’Opus Dei sera une déclaration de paix. Personne ne va proférer des menaces, promouvoir un boycott, ou toute autre action de ce genre"... " En fait, cet événement fournit une formidable occasion de parler de Jésus Christ. Après tout, c’est l’intérêt pour la figure du Christ qui explique en partie le succès du roman. C’est un cas typique de parasitisme : l’auteur se fait un nom en attaquant une figure culturelle majeure, et il présente cela comme de l’art. Si Jésus Christ n’était pas le personnage central de l’intrigue du roman, celle-ci perdrait tout son intérêt".

... "Je pense que la meilleure réponse consiste à faire connaître Jésus Christ, avec les moyens adaptés".

M. Carroglio ajoute cependant : " Il vaudrait la peine de se demander si ce film ne devrait pas être interdit aux mineurs. Un adulte peut distinguer la réalité de la fiction : un peu de culture suffit. Mais face à une manipulation de l'histoire, un enfant est dépourvu d’éléments critiques. Il ne suffit pas d’ajouter la mention « fiction ». Donc, de même qu’on protège les enfants des scènes explicites de sexe ou de violence, ne faudrait-il pas les protéger contre une violence exprimée de façon plus subtile, et de ce fait plus insidieuse ? Ce genre de préoccupation me semblerait raisonnable. Penser aux bénéfices financiers ne suffit pas, il faut penser aussi à une possible influence négative sur la jeunesse".

L'an dernier, dans ce sens, le cardinal italien Tarcisio Bertone, archevêque de Gènes avait organisé un colloque pour "rétablir la vérité" et a demandé aux catholiques de ne pas lire le livre.
Les évêques anglicans sont également perplexes et l'abbaye de Westminster, dans le coeur de Londres, qui voit affluer des touristes partis sur les traces des héros de Dan Brown, a édité une brochure pour aider ses guides à répondre à leurs questions. (source et information : www.opusdei.org),

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