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du 22 au 24 janvier 2006 (semaine 04)
 

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2006-01-24 -
LES RACINES CHRÉTIENNES DE L'EUROPE.

Le Premier ministre français Dominique de Villepin  a exposé le 18 janvier, ses vues sur l’avenir de l’Europe devant l’université Humboldt de Berlin. Nous en relevons un extrait concernant les racines chrétinnnes de l’Europe.

... "En faisant ces choix, nous ferons davantage que retrouver un cap : nous affirmerons une identité européenne. Car oui, l’Europe a des racines. Oui, il existe un humanisme européen. Oui, il existe des valeurs européennes : nous en sommes les porteurs et les dépositaires.

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La diversité de notre civilisation fait sa richesse : de l’antiquité grecque nous avons hérité l’attachement au rationalisme, de Rome une certaine vision de l’organisation politique et du droit ; de la renaissance et des Lumières, le goût de la tolérance, de l’innovation et de la découverte. Et je n’oublie pas cet espace dessiné par nos cathédrales, romanes, gothiques, baroques. Je n’oublie pas les universités qui, de Bologne à Paris, de Salamanque à Prague et à Uppsala, ont dessiné les contours de l’Europe. Monde religieux, monde séculier : les deux imbriqués, tissés dans la même étoffe, et pourtant distincts dans leurs pratiques et leurs prérogatives.

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L’apprentissage historique de l’Europe a été celui de la séparation du pouvoir spirituel et temporel. Contre la tentation de confondre les deux ordres dans un pouvoir absolu, chacun de nos pays a trouvé une voie pour séparer deux idéaux, celui de la Cité de Dieu et celui de la cité des hommes. C’est ce qui a permis aux autres religions que le christianisme, notamment le judaïsme et l’islam de trouver leur place. C’est ce qui permet aujourd’hui à chaque citoyen de pratiquer leur religion avec la même liberté et dans le respect de l’ordre public.

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L’Europe doit aussi être capable de regarder son histoire en face : notre mémoire portera à jamais le souvenir des tranchées de 1914-1918 et des camps de la mort. Que cela soit une incitation à nous tourner sans cesse vers le meilleur de l’esprit européen : la capacité à avancer toujours, animés par le doute et l’esprit critique, la volonté de s’ouvrir aux autres et de nouer des liens avec tous les continents.

"En 1934, lorsque Thomas Mann perd l’un de ses meilleurs amis, Sammi Fischer, qui était également son éditeur, il se rappelle une conversation qu’il avait eue avec lui sur une tierce personne : « Ce n’est pas un européen » lui avait dit Fischer. « Pas un européen ? » s’était étonné Thomas Mann. « Il ne comprend rien aux grandes idées humaines » lui avait répondu Fischer. (source: premier ministre)

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