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du 1 au 4 février 2006 (semaine 05)
 

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2006-02-04 - RD Congo
CES MISSIONNAIRES BLANCS OU NOIRS QUI PROLIFÈRENT.

"On est venu nous promettre le ciel si l'on donnait de l'argent aux Églises et le peuple est resté pauvre". Le peintre Chéri Samba ne cache pas son aversion pour les missionnaires qui prolifèrent en Afrique, trop attachés à l'argent.

Sur la façade de sa maison-atelier, dans les environs de Matongé, le quartier africain de la capitale belge, une fresque de style naïf, baptisée : "La mission satanique", représente un pasteur blanc apportant la "bonne parole" à un groupe de fidèles aux visages contrits, tous blancs, à l'exception de Chéri Samba, qui s'est comme dans beaucoup de ses toiles lui-même représenté.

Le chef de la diplomatie belge, Karel De Gucht, qui effectue une tournée en République démocratique du Congo (RDC), a personnellement tenu à quitter ses obligations protocolaires pour venir à la rencontre de Chéri Samba, qui réside près de Knshasa.

Le peintre, qui a vécu en France, n'est pas un inconnu en Europe et particulièrement en Belgique. "Je me vois comme un représentant des pauvres chez les décideurs, j'aime faire des choses qui peuvent embarrasser", explique Chéri Samba à ses hôtes. "Ici, nous avons tout en suffisance, mais les gens préfèrent donner aux Eglises. Il y a des gens qui travaillent énormément pour les Églises et qui ne touchent pas de salaire. Moi, je dis: allez travailler, allez chercher de l'argent", continue le peintre.
"Mais prier, c'est quelque chose de personnel, ça ne devrait pas être un business". (source : Allafrica)

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