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FlashPress - Infocatho
du 28 au 31 janvier 2006 (semaine 05)
 

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2006-01-31 - Suisse
L'ÉVOLUTION DES MÉDIAS CATHOLIQUES.

L'Eglise, pour son travail d'information, a besoin de ses propres médias et de ses propres canaux, affirme le président de l'agence de presse catholique Apic-Kipa, Alois Hartmann.

Alois Hartmann qui est le rédacteur en chef de la revue missionnaire "Weltweit/Coeur en alerte", l'a souligné avec conviction samedi 28 janvier lors d'une allocution à la Thomasakademie, où l'avait invité l'Ecole théologique de l'Abbaye bénédictine d'Einsiedeln.

Dans sa intervention, intitulée "Donner une voix crédible à l'Eglise – Le travail d'information et de relations publiques de l'Eglise en Suisse", le président de l'agence de presse Apic-Kipa a déploré qu'en Suisse, l'Eglise soit en passe de perdre ses précieux canaux de communication. Il a rappelé que le vieux réseau des médias catholiques s'est effondré et que l'on a renoncé à beaucoup de canaux servant à la communication interne de l'Eglise.

Depuis les années 60, en effet, on peut observer le déclin des quotidiens et de la presse locale catholiques, sans parler de la disparition de quasiment l'ensemble de l'édition catholique.

Certes, le développement général de la société et de l'économie, sans parler des évolutions techniques rapides, ont joué un rôle important dans ce déclin, a reconnu Alois Hartmann, qui a également admis que de graves fautes avaient été commises dans les médias catholiques.

L'ancien rédacteur en chef du plus important quotidien catholique de Suisse, le "Vaterland", aujourd'hui disparu en tant que tel, a vécu de près cette évolution. Il a déploré qu'on rencontre souvent dans de tels cas trop peu de soutien, tant de la part des fidèles que des responsables de l'Eglise.

Le déclin des médias catholiques se poursuit, a-t-il déploré, en mentionnant les exemples des éditions française et italienne de la revue "Bethléem", qui ont cessé de paraître à la fin 2005, ou de la revue "Frauenbunt" (en allemand), éditée par la Ligue suisse des femmes catholiques.

D'autres médias, comme l'agence de presse internationale catholique Apic, craignent pour leur avenir. Alois Hartmann a mentionné à ce propos la fonction-clef d'une agence comme l'APIC, qui livre des informations pour tous les médias, que ce soit la presse écrite, internet, ou la radio et la télévision.

Dans ce sens, on ne peut la qualifier de média écrit ! La qualifiant de "service public de l'Eglise", il a relevé qu'une telle agence joue le rôle d'approvisionnement de base de l'information tant dans l'Eglise que pour l'Eglise. "Infocatho" remercie vivement APIC-KIPA de sa compréhension et de l' immense travail accompli.

Alois Hartmann a souligné que l'Eglise a effectivement besoin de ses propres médias, également de ce que l'on appelle les "nouveaux médias". Mais pour ce travail, toujours plus stratégique à ses yeux, il faut de l'argent. En raison de la structure particulière de l'Eglise en Suisse (organisée tant au plan diocésain qu'au plan cantonal), il n'est pas facile de trouver les fonds nécessaires pour les tâches nationales, alors que toujours plus d'argent est destiné au niveau local et cantonal pour financer toutes sortes de services, et pour l'administration. (source et information : Agence Apic)

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