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du 9 au 11 février 2006 (semaine 06)
 

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2006-02-11 -
RISQUES DE DIVISION DANS L'ÉGLISE D'ANGLETERRE.


Au cours de sa session, le synode général de l'Eglise Anglicane a cherché à minimiser les risques de division que pourrait provoquer, l’admission des premières femmes évêques.

Après un débat de trois heures, le Synode a été d'accord le mardi 7 février de "prendre note" d'un rapport livré par un groupe de travail de la Chambre des Evêques qui veut aplanir le chemin vers cette ordination controversée en faisant des concessions aux opposants.

Mais en avant-goût de la bataille qui se prépare, les deux camps ont laissé entendre que les propositions avancées pourraient augmenter la désunion, institutionnaliser le sexisme et porter atteinte à l'image de l'Eglise. Selon les propositions du groupe de travail, présidé par l'évêque de Guildford, Christopher Hill, tous les postes d'évêques seraient légalement ouverts aux femmes, si possible dès 2012.

Pour les paroisses qui rejettent les femmes-évêques, il leur sera possible d'être sous la houlette d'un évêque traditionaliste. Cette voie médiane a le soutien de l'archevêque de Cantorbery, le Dr Rowan Williams.

En plus de ce risque de division interne, l'ordination des femmes risque de coûter l'unité entre l'Eglise Anglicane et l'Eglise catholique et de mettre un terme à un rêve œcuménique. Le cardinal Cormac Murphy-O’Connor, chef des quelque quatre millions de catholiques romains d'Angleterre et du Pays de Galles, a d'ores et déjà fait part de sa déception. Son point de vue est pris en considération par le Anglicans, car il a été, durant 16 ans, co-président de la Commission internationale anglicane-catholique romaine (ARCIC).

Dans le même temps, le P. Anthony Milner, le représentant catholique au Synode anglican, s'est également demandé comment les catholiques pourraient continuer le dialogue quand il rencontrerait tant de désaccords au sein même de l'Eglise anglicane.

Dans un document adressé au Synode, les évêques catholiques font aussi remarquer que l'existence de femmes-évêques poserait de “sérieuses questions” sur la nature du sacrement de l'Ordre. Les doutes sur la validité de leur ordination causerait immanquablement de sérieux doutes avant tout sur la validité de
l'Eucharistie célébrée par les prêtres concernés.

Mais le Synode a
également entendu les points de vue de l'Eglise Méthodiste et de l'Eglise Réformée unie, qui toutes deux ont des femmes ministres et sont d'un avis totalement opposé à celui des catholiques. Il est à noter que la doctrine sacramentaire n’est pas considérée dans ces Églises comme elle l’est dans l’Église catholique. (source : Agence Apic)

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