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du 5 au 7 février 2006 (semaine 06)
 

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2006-02-07 - France
QUELS SONT LES CRITÈRES D'UN MIRACLE DE LOURDES.

L'évêque et le Comité médical de Lourdes souhaite que l'on distingue désormais les guérisons «spontanément déclarées», les guérisons «médicalement étayées», et les guérisons «médicalement inexplicables dans l'état actuel de la médecine».

Pour Mgr Jacques Perrier, évêque Tarbes et Lourdes, cette orientation ne signifie pas de la fin de la reconnaissance miraculeuse ds guerisons et il s’en explique.

"Chaque année, dit-il, plusieurs dizaines de guérisons sérieuses sont déclarées à Lourdes, mais la reconnaissance d'un miracle doit être compatible avec la pratique médicale du XXIème siècle. L'ambition légitime de la médecine est de montrer qu'aucune maladie n'est définitivement incurable. De fait, des exemples étonnaiits sont relatés régulièrement dans les revues spéçialisées. Les médecins d'aujourd'hui sont certainement plus prudents qu’autrefois, tant dans les diagnostics que dans les pronostics de vie de leurs patients."

Le Comité médical international de Lourdes, représentant presque toutes les spécialités médicales et présidé par le professeur Michel, étudie avec soin les cas qui lui sont soumis par le Bureau médical de Lourdes. Les membres du Comité international constatent souvent le caractère inhabituel de la guérison. Mais il leur est difficile d'aller plus loin,

Mgr Perrier déclare en ce sens : "Nous voudrions permettre à ces personnes guéries de témoigner de la grâce qu'elles ont reçue. Car, si une réponse positive formelle ne peut être donnée, il n'en demeure pas moins que la guérison est effective, qu'elle est liée à Lourdes et qu'elle a eu des conséquences spirituelles dans la vie du bénéficiaire. L'expertise des médecins reste toujours nécessaire pour éviter les supercheries ou les illusions, même de bonne foi."

Mais le Comité demande qu'il ne soit pas exigé de lui davantage que ne le permet l'esprit de la recherche médicale actuelle. C'est à cette condition que le Comité est crédible. Cependant, la possibilité de déclarer qu'une guérison répond à tous les critères traditionnels n'est pas exclue, ouvrant alors la voie à la reconnaissance officielle du miracle, au sens ecclésiastique du mot, par l'évêque du diocèse où vit la personne guérie.

Le Comité souhaite donc que l'on distingue désormais les guérisons «spontanément déclarées», les guérisons «médicalement étayées», et les guérisons « médicalement inexplicables dans l'état actuel de la médecine ». (source : diocèse de Tarbes et Lourdes - sanctuaire de Lourdes)


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