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2006-03-04 -
UN SACREMENT OU UNE RECONNAISANCE INSTITUTIONNELLE .

Benoît XVI  qui s'exprimait jeudi sans notes devant une délégation de prêtres des paroisses de Rome s’est dit prêt à lancer une "réflexion" sur le rôle des femmes dans l'Eglise.

Estimant qu’il fallait mieux "valoriser" leur apport, il n’a pas cependant  fait une déclaration allant jusqu’à modifier l'attitude constante de l'Eglise réservant le sacerdoce aux hommes.

En effet, à la question d'un prêtre qui lui demandait si le moment n'était pas venu d'accorder une reconnaissance "institutionnelle et non seulement charismatique aux femmes", Benoît XVI a répondu par l'affirmative, selon ces témoignages, qui ont été révélés par la presse italienne, en particulier "Il Messaggero".

"Nous pensons également que plus d'espace et plus de responsabilité peuvent être confiés aux femmes dans le service ministériel", a ajouté Benoît XVI qui a donc annoncé une "réflexion" sur ces thèmes, mais dont le communiqué de VIS n donne que quelques échos.

"Le ministère sacerdotal du Seigneur est, comme nous le savons, réservé aux hommes (...). Ce n'est pas l'homme qui décide mais (...) c'est toujours le Christ qui décide, qui transmet l'Eucharistie et les autres sacrements", a déclaré Benoît XVI. "Toutefois il est juste de se demander si, dans le service du ministère (...) il ne serait pas possible d'offrir plus d'espace, plus de positions de responsabilités aux femmes".

Le pape n'a pas précisé quelle forme il entendait donner à cette "réflexion" de l'Eglise ni selon quel calendrier il souhaitait l'organiser, mais selon certains vaticanistes, ces remarques du pape pourrait ouvrir la voie à une réflexion sur la possibilité d'offrir une place plus visible aux femmes autour de l'autel dans tout ce qui ne toucherait pas aux sacrements.

En tous cas et toujours selon la presse, certains participants à la réunion en ont retiré l'impression que Benoît XVI était prêt à aller éventuellement un peu plus loin que Jean Paul II sur la question de la place des femmes dans l'Eglise.

Le bulletin de presse VIS évoque ainsi cette question dans son communiqué du vendredi 3 mars :

" Le Saint-Père a reçu le clergé diocésain de Rome (plus de 800 prêtres pour 337 paroisses) comme c'est de tradition en Carême, avec le Cardinal Vicaire et les Evêques auxiliaires. Benoît XVI, qui n'a pas voulu prononcer un discours, a préféré répondre aux questions de ses prêtres. Cette rencontre de plus de deux heures s'est ouverte par une commémoration de l'Abbé Santoro, prêtre romain récemment assassiné en Turquie.

"Le Pape a demandé aux prêtres d'être tout particulièrement attentifs aux familles et à la défense de la vie, rappelant que le Carême est l'occasion de réaffirmer notre vocation chrétienne, et que cette option fondamentale pour la vie se reflète notamment dans l'encyclique Evangelium Vitae de Jean-Paul II.

"Il a évoqué aussi la possibilité d'engager une réflexion, y compris institutionnelle, sur la femme dans l'Eglise, citant les exemples que sont Mère Teresa, Catherine de Sienne, Brigitte de Suède ou sainte Hildegarde, qui ont tant apporté à la vie ecclésiale.

"Au cours de la rencontre, le Saint-Père a évoqué plusieurs fois ses entretiens avec les évêques africains, disant combien l'on doit à ce continent pour sa vivacité et sa joie dans la transmission de la foi.

Benoît XVI a également cité l'encyclique Deus Caritas Est pour remercier tous les témoins du Christ au service des pauvres et des malades, qui offrent leur vie pour les autres. (source : Service de presse du Vatican-VIS)

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