Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 9 au 11 mars 2006 (semaine 10)
 

-
2006-03-11 - Cameroun
DES OBSÈQUES TROP OSTENTATOIRES.

La dernière conférence épiscopale de Yaoundé, qui s'est tenue à Monatélé, demande que les obsèques se déroulent avec une plus grande sobriété, afin d'éviter des dépenses extravagantes et inutiles..

Certes il n'est pas question d'interdire à ceux qui ont les moyens d'enterrer les leurs dans la dignité. Ce qui n'est plus acceptable, disent les évêques, c'est une mode qui veut qu'à chaque disparition d'un être cher, les familles chrétiennes catholiques, aux revenus modestes, se sentent obligées de s'endetter pour organiser "le grand deuil".

Armande Essogo, dans « Cameroon Tribune » constate en effet que bien souvent "des obsèques se transforment en une foire à la fortune dans la société camerounaise."..."Cette extravagance commence par la morgue. Chaque famille fait des efforts pour que la dépouille d'un parent soit conservée dans la plus grande morgue de la ville, le temps de s'attacher les services d'un maçon pour refaire la maison du village".

"La collation est rarement oubliée, car c'est par cette distinction gastronomique que l'importance d'un deuil s'évalue également".

"Il y a aussi ce soin qu'on se croit obligé de donner au cercueil et au corbillard. La décoration de la chambre mortuaire n'est pas en reste. Les domiciles des disparus subissent en cette triste occasion une transformation digne des véritables palais. Toutes choses qui donnent aujourd'hui l'impression que les funérailles n'ont plus de grandes différences avec les fêtes."

Et cela va plus loin encore : "Dans les morgues, les jeudis ou les vendredis, on a souvent l'impression d'assister à un défilé de mode. C'est à qui aura la tenue la plus raffinée, assortie d'un chapeau." 

A ce propos les évêques rappellent aux prêtres qu’ils doivent accompagner les pauvres à leur dernière demeure et ne pas se réserver qu'aux riches. Ils ne veulent plus de ces funérailles pécuniairement dispendieuses sans motif. A Monatélé, ils ont rappelé au peuple de Dieu que les funérailles religieuses doivent tenir compte de l'attachement de l'individu à l'Eglise et non de ses avoirs. (source : Allafrica)

Retour aux dépêches