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2006-03-08 - Cuba
UN PROJET PASTORAL DEVANT DES SITUATIONS DIFFICILES.

La conférence des évêques catholiques de Cuba vient de présenter un projet pastoral pour 2006-2010, qui exhorte les fidèles laïques à rentrer dans la vie publique même si elle reconnaît qu’il y a peu de perspectives en ce domaine.

Il a été publié à l'occasion de la réunion qui s’est tenue entre l’épiscopat et le président du Conseil pontifical "Justice et paix" ,le cardinal Renato Martino. Il comporte un panorama étendu des attentes et des réalisations à mettre en oeuvre. L’élaboration de ce projet a demandé sept années d’études et d’investigations sur le catholicisme à Cuba.

Il exhorte tout d'abord à ce que soient évangélisées les zones les plus pauvres du pays, les zones rurales éloignées, les familles des prisonniers, les personnes âgées abandonnées, les mères célibataires, les enfants des divorces, les croyants  et les incroyants des générations qui sont nées et ont grandi pendant de longues années dans l’athéisme structurel.

Il constate que parmi les pratiquants dans les paroisses, il y a très peu de jeunes et que seulement la moitié d’entre eux se sentent concernés avec les valeurs morales du mariage et la défense de la vie promulguées par l’Église.

Ce projet considère que ses principales préoccupations sont la rupture familiale, l’avenir des enfants et la peur d une nouvelle persécution contre l’Église. La famille cubaine connaît "des situations de vie très difficiles" spécialement en ce qui se réfère au logement. En ce qui concerne les droits humains, le projet pastoral indique que seulement un petit nombre de fidèles se sentent interpellés pour sa promotion. Les actions concrètes au service des plus démunis dont les droits fondamentaux conformes à leur dignité, ne se réalisent seulement que grâce à une assistance personnelle et ponctuelle plutôt qu’à travers des oeuvres de caractère social et communautaire.

Dans leur ensemble, les catholiques ont une vision de la situation plus pessimiste qu’optimiste.

Ce projet pastoral précise enfin que le but poursuivi n’est pas d’en arriver à ce que l' Église "soit une sorte de pouvoir alternatif", mais "qu’en raison d’une meilleure fidélité a sa mission, elle soit au service de l’homme". (source : ACI)

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