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du 5 au 8 mars 2006 (semaine 10)
 

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2006-03-08 -
APRÈS LA PROFANATION DE LA BASILIQUE DE NAZARETH.

Devant les réactions indignées qui ont suivi la profanation de la Basilique de Nazareth, le président israélien Moshé Katsav a tenté de relativiser les incidents, tandis que le "Custode" de Terre Sainte apporte son pardon à leurs auteurs.

Le gouvernement israélien a immédiatement annoncé cependant qu'il allait se réunir pour débattre de l'agression du vendredi 3 mars qui a provoqué des réactions d'indignation un peu partout dans le monde. L'incident avait d’ailleurs provoqué d'importantes manifestations qui n'ont cependant fait que des blessés lors d'une intervention sans ménagement de la police israélienne.

Le samedi 4 mars, une importante marche emmenée par, patriarche latin de Jérusalem, Mgr Michel Sabbah, accompagné des autorités religieuses chrétiennes, des députés arabes et responsables politiques israéliens, a rassemblée plusieurs milliers de manifestants.

Moshé Katsav a certes reconnu que cette provocation était "grave et dangereuse", mais il a estimé qu'il s'agissait d'un acte isolé qui ne doit pas être mis sur le compte de l'État d'Israël. "Israël protège tous les lieux saints, juifs, chrétiens et musulmans", a-t-il affirmé.

La version officielle est que l'incident a été provoqué par la "détresse économique" d'un couple, qui serait mentalement dérangé. Les explosions à l'intérieur de la basilique, qui n'ont pratiquement pas fait de dégâts  mais ont dégagé beaucoup de fumée et des odeurs de gaz, avaient causé une vive panique parmi la foule, qui a cru tout d'abord à un attentat terroriste.

Lors de la manifestation de samedi, le patriarche Michel Sabbah a estimé que l'existence d'Israël dépendait des bonnes relations entre ses composantes ethniques. Il a demandé au gouvernement israélien d'assurer que toutes les communautés religieuses puissent vivre en paix dans le pays.

D'après des sources du patriarcat latin de Jérusalem, toute l'information sur ces incidents a été transmise directement au pape Benoît XVI, et l'affaire est prise très au sérieux au Vatican. La ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a contacté le Vatican pour donner des assurances à l'Eglise catholique.

La Custodie franciscaine de Terre sainte (CTS) a fait savoir que le P. Pierbattista Pizzaballa, le lundi 6 mars, s’est rendu à la prison de Nazareth pour comprendre le geste de ces trois personnes contre la basilique de l’Annonciation et leur offrir la compassion et le pardon de l’Eglise.

"Je me suis demandé ce qu’il fallait faire", dit le Père Custode. "J’ai hésité. La pression des mass media me gênait. Ils veulent faire de toute chose un spectacle. Mais je voulais rencontrer cette famille pour l’écouter, la comprendre et lui pardonner. Car je pense qu’en tant que responsables des lieux saints, nous avons la responsabilité également de montrer une attitude et un style chrétien. Et la voix de la paix est celle du pardon." (source et information : patriarcat latin / custodie)

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