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du 12 au 15 mars 2006 (semaine 11)
 

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2006-03-15 -
LES VOIES DE LA PAIX SONT MULTIPLES.

Il appartient au réalisme chrétien de considérer les risques et à l’espérance chrétienne de valoriser les opportunités. Si la guerre devient diffuse et décentrée, quotidienne et dématérialisée, la paix peut l’être aussi, elle doit l’être aussi.

"Ce qui vaut pour le négatif vaut aussi avant tout pour le positif" a déclaré le cardinal Renato Raffaele Martino, président du Conseil pontifical Justice et paix, durant la conférence "Les voies de la paix", qui s’est déroulée au centre culturel Saint Louis de France, à Rome.

Pendant trois jours, des conférenciers, venant d’Italie et de France, mais également du Bénin, du Danemark, d’Espagne, du Japon, des Pays-Bas, de Suisse et de Tunisie, se sont interrogés sur les diverses contributions que les croyances religieuses, les réflexions philosophiques et les actions pratiques de l’économie et de la politique sont appelées à apporter sur le difficile chemin de la paix dans le monde.

"Les voies de la paix sont multiples, a souligné l’ambassadeur français près le Saint-Siège, Bernard Kessedjan, dans son discours d’introduction, et la diversité culturelle, religieuse, les écoles philosophiques, l’économie, le droit, autant sont d’étapes qui marqueront notre réflexion commune durant ces trois jours".

Selon l’ambassadeur français, l’économie et la mondialisation doivent être au service de l’homme et non le contraire, en particulier au moment où se superposent, aux conflits ethniques ou religieux, des intérêts économiques et des revendications sociales, pour la possession de ressources naturelles.

Au terme d’une table ronde sur les diversités culturelles, des représentants bouddhistes, chrétiens, hindouistes, islamiques et juifs se sont confrontés sur la possible et souhaitable entente entre les religions afin qu’elles soient la première voie de la paix.

"S'ils ont parfois été, et s'ils sont encore, source de conflit ou de guerre, les credo religieux peuvent et doivent devenir aujourd’hui et demain un élément de paix", a affirmé le cardinal Martino, "la liberté religieuse n’est pas cause de guerre, au contraire elle est la condition pour éviter le fondamentalisme, qu’il soit laïc ou religieux, les deux principales formes d’intolérance religieuse dans le monde d’aujourd’hui".

"Pour avoir la paix, a soutenu le cardinal Martino, il faut développer une mentalité visant à "prévenir les conflits plutôt qu’adopter des interventions à posteriori", et respecter la dignité de la personne. Le rôle de la politique et des institutions internationales doit être renforcé." (source : Agence Misna)

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