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2006-03-15 -
DÉFIS ET PROSPECTIVES DE LA MISSION EN EUROPE.

Lors du Congrès « Ad Gentes », le cardinal Joachim Meisner a abordé ce thème d'actualité "La Mission aujourd’hui en Europe. Défis et prospectives. Rapports entre les Églises en Europe et les jeunes Églises dans les pays de mission".

"La mission, a dit l'archevêque de Cologne, ne doit pas être entendue comme une action contingente mais elle appartient à la nature de l’Eglise. Bien plus : elle jaillit de l’essence de Dieu même. Tant pour la mission externe que pour la mission interne, dans les pays chrétiens de l’Occident, il s’agit toujours de la continuation de la “Missio Dei”, laquelle source est en Dieu même”.

En parlant de la Mission en Europe, il porté cette affirmation que "la Bonne Nouvelle est en train de retourner au départ des pays originairement de mission, vers une Europe, nouvelle terre de mission”.

"Les pays de l’Est de l’Europe également se sont trouvés sous la domination communiste pendant longtemps et sont encore en partie sous une telle influence ; ici les chrétiens ont été énormément oppressés pendant des décennies et donc sont nettement en minorité. Avec la 'glasnost' et la 'prestrojka' une certaine liberté est arrivée, mais en même temps aussi un devoir de ne pas dévaluer, c’est-à-dire de trouver une nouvelle orientation tant politique que religieuse".

"Les habitants des autres régions occidentales jouissent d’une réelle liberté depuis l’après-guerre mais ils se trouvent exposés à d’autres influences qui ne sont pas moins dangereuses pour la vie du christianisme".

Dans cette situation, l’Église est particulièrement appelée à la nouvelle évangélisation de l’Occident, terre de vieille tradition chrétienne. "Dans une société qui, à raison, a été appelée post-chrétienne, l’Église doit être encore plus qu’aux temps de saint Paul, témoin de ce “Dieu inconnu” même si ses autels ont été érigés depuis des siècles dans nos sociétés".

En esquissant le rappport entre les Églises en Europe et les jeunes Églises dans les pays de mission, le cardinal Meisner a mis également en évidence un fait qu’on ne peut nier ni négliger. "Si l’Église de l’Occident conserve des trésors intellectuels et spirituels, elle a aussi besoin de l’enrichissement complémentaire provenant des jeunes Églises… Nous avons besoin des chrétiens asiatiques et africains, pour que le Christ des européens devienne plus certain et plus sûr".

"Et réciproquement, les africians et les asiatiques ont besoin de nous, pour que leur Christ devienne plus sûr et plus certain, à travers notre expérience, et pour que de même l’élan missionnaire ne s’affaiblisse pas dans l’Église". (source : Agence Fides)

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