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2006-03-15 -
LES NOUVEAUX CONTOURS DES PAROISSES.

L’évolution de la société urbaine et rurale n’est pas sans poser la nécessaire révision des activités pastorales et missionnaires des paroisses dont les «contours» ne correspondent plus exactement à la sociologie des villes et des villages.

La semaine dernière, la Commission doctrinale des évêques de France a abordé cette question dans une rencontre qui s’est déroulée à Marseille à l’initiative de Mgr Jean Louis Bruguès, son président de cette commission. Ce thème a été abordé sous l'angle théologique et pratique avec des échanges d'expériences.

"Comment assurer la proximité, a déclaré Mgr Bruguès, alors que la désertification s’accentue dans.les zones rurales ? Comment assurer la vie d’une réelle communauté dans les espaces urbains, alors les gens sont moins attachés à leur quartier d'orgine ou vivent leur activités professionnelles avec des implantations, des horaires et des mobilités qui sont difficilement compatibles avec la stabilité d’une paroisse locale ?"

... "Ils plébiscitent des communautés d’élection telles que les mouvements spirituels ou des églises dont la vie liturgique et communautaire est plus proche de leurs attentes... Tous ces phénomènes nous obligent à revoir notre physionomie."

Il y eût certes dans la presque totalité des diocèses français de restructurations paroissiales. "Ayant remis les paroisses à leur juste échelle, nous les avons revitalisées et des forces nouvelles se réapproprient les institutions, même s'il y a encore des ajustements à faire," dit-il également.

Mais ces regroupements n'ont pas réglé la question des zone urbaines ou semi-urbaines où règne une autre culture d'appartenance ecclésiale, car le mode de vie nomade des citadins distend le liens avec la paroisse.

Les évêques se sont aussi penchés sur les relations avec les mouvements et les lieux spirituels, plébiscités ces dernières années par de nombreux fidèles en quête de sens ou de retour à la foi. "Les gens ne pensent pas à se rendre à la paroisse pour y trouver des réponses à leurs questionnements. Loin de les opposer, suggère Mgr Benoît Rivière, évêque auxiliaire de Marseille, nous gagnerions à mieux articuler les paroisses et les mouvements spirituels."

Ces questionnements, ces réflexions, nous les retrouvons aussi bien en Allemagne, en Belgique qu’en Pologne. "Nous savons que l’organisation des paroisses est une préoccupation forte depuis des années", dit un document du synode diocésain de Cahors au centre-est de la France. "Nous voudrions diminuer les écarts qui nous tiennent à bonne distance de la vie des hommes, nous empêchant de voir, de comprendre de l’intérieur, les situations et les fractures humaines vécues par tant de nos contemporains." (information auprès de CEF)

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