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du 7 au 9 avril 2006 (semaine 14)
 

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2006-04-09 -
UN FOSSÉ SÉPARE ENCORE LES INTÉGRISTES ET ROME.

Benoit XVI va donner des "directives" pour le retour éventuel dans l'Eglise catholique des intégristes de la Fraternité Saint Pie X, dont le fondateur, Mgr Marcel Lefebvre, s’est retiré de l'Église romaine, a déclaré vendredi le président des évêques français.

Dans le communiqué final de l’assemblée plénière des évêques de France, à Lourdes, le cardinal Jean-Pierre Ricard, son président, a rappelé que le  pape "dans les semaines ou les mois qui viennent, devrait donner des directives pour faciliter le chemin vers un retour possible à une pleine communion" de la Fraternité Saint Pie X.

Le cardinal, dans ce communiqué, pèse ses termes : directives… rechercher …faciliter … possible .. clarté … pleine communion…

"Nous les accueillerons dans la foi et les mettrons en oeuvre fidèlement. Evangéliquement, tout doit être fait pour que se réalise la parole du Seigneur 'Que tous soient un", a souligné Mgr Ricard. "Cette communion doit être recherchée dans la charité et la liberté", et implique "l'abandon de toute polémique systématique".

"La vérité implique que l'on soit clair sur nos points de dissension", et "la communion" ne "saurait tolérer un refus systématique du Concile (Vatican II) et un dénigrement de la réforme liturgique", notamment le fait de dire la messe dans les langues nationales, et non plus en latin, a souligné le cardinal.

Benoît XVI souhaite en effet que les « lefebvristes », 150.000 fidèles selon la Fraternité saint Pie X, rentrent dans le giron de l'Eglise. Il a reçu leur supérieur, Mgr Bernard Fellay, le 29 août dernier, et le 13 février, il a consulté sur leur cas les chefs de tous les services du Vatican.

Officiellement, rien n’a bougé depuis le 15 novembre dernier et la dernière rencontre entre le cardinal Dario Castrillon Hoyos, préfet de la Congrégation pour le clergé, président de la commission Ecclesia Dei, et Mgr Bernard Fellay. "La balle est désormais dans le camp de Rome" car Mgr Fellay reconnaît que la rencontre avec Benoît XVI, fin septembre, n’a pas substantiellement modifié les termes de la négociation : les bases restent celles de l’accord proposé en 2001 que la Fraternité avait finalement repoussé.

Tout autre est la recherche des évêques français, lors de leurs travaux à Lourdes car ils ont évoqué les relations avec les "traditionalistes", qui n'ont pas quitté l'Eglise, reconnaissent le Concile, mais ont conservé la messe "tridentine" (en latin).

Le communiqué final des évêques de France est clair.« Comment reconnaître la place dans l’Eglise d’une diversité de sensibilités liturgiques et d’animations ecclésiales, sans pour autant contribuer à faire naître des Eglises parallèles qui n’auraient pas de liens entre elles ? Nous sentons qu’il y a là un enjeu ecclésiologique et pastoral important. Nous sommes prêts, comme évêques, à nous engager dans ce vrai travail de communion. C’est pourquoi la mise en place d’une structure juridique qui risquerait de distendre les liens de ces fidèles avec leur pleine appartenance à leur Eglise diocésaine ne nous paraît pas opportune.

Ils sont diversement accueillis, selon les diocèses, dont les évêques précisent que ces fidèles traditionnalistes ne sont jamais plus de 500 par diocèses, même si dit l'un des évêques, ils se manifestent avec grand bruit. Le Conseil permanent a demandé à un "groupe de travail" de présenter à l'Assemblée des évêques un texte sur cette question, en novembre 2006. (source : CEF)

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